C’est un Aliou Sow particuièrement offensif qui s’est confié au quotidien « Le Soleil » dans son édition datée du mercredi 19 mai. Entrée de Cheikh Tidiane Gadio dans l’opposition, candidature de Macky Sall à la présidentielle, le retour annoncé et toujours différé de Idrissa Seck, sur toutes ces questions, le ministre de la Décentralisation et des Collectivités locales donne un avis tranché. Il est réputé proche de Karim Wade…
L’AFFAIRE CHEIKH TIDIANE GADIO
Nous sommes dans une démocratie très dynamique au sein de laquelle il y a il une grande promotion des libertés publiques, notamment de la liberté associative. Il y a même une incitation à la prise d’initiatives politiques, économiques et sociales pour l’épanouissement du peuple sénégalais. Concernant l’ancien ministre d’Etat, Cheikh Tidiane Gadio, la parution de son manifeste a suscité en moi pitié, déception et désolation, mais point de surprise.
J’ai vu en lu de manière très nette quatre séquences : les propos qu’il tenait la veille de son limogeage et pendant tout le temps qu’il occupe la fonction qu’il adore le plus, celle ministérielle, les cris de cœur, cris de secours genre ‘thialite’ proférés sous le choc de la révocation sans préavis, les propos rectification-rattrapage tenus lors de sa passation de service et, enfin, la tonalité de son discours de rentrée politique. Déception parce que le Dr Gadio, comme je l’appelais, a toujours laissé transparaître à mon endroit de l’affection, du respect et beaucoup d’estime. Il a donné de la cordialité dans nos rapports en tant que collègue, cordialité étendue du reste à tous les membres du gouvernement.
Déception car il affichait partout, à l’endroit du président Wade, une loyauté sans faille qui se prouve aujourd’hui fausse et circonstancielle. Déception parce que les propos qu’il tenait sur le président Wade en privé, dans des cercles privés où étaient présents des gens proches du chef de l’Etat. Je ne vais pas révéler ici des secrets d’Etat car je tiens à la préservation du caractère particulier de ce qui se dit dans les milieux officiels et qui ne figure pas dans les communiqués rendus publics en particulier le conseil des ministres.
Ce qui n’est pas dans les communiqués n’est pas à dire sur la place publique mais je dois apporter un témoignage pour l’histoire. Il ne faut pas jouer avec la sacralité des institutions. J’ai été étonné de voir cohabiter en lui, un double sentiment, en me demandant comment l’être humain peu être capable d’aussi profonds dédoublements : le Gadio du dernier conseil des ministres auquel il a participé ; et le Gadio pamphlétaire d’aujourd’hui. Peut être que c’est un dépit amoureux. Une nostalgie trop prématurée qui l’énerve trop.
Parmi les plus grands hommages rendus à Me Wade pour saluer ses mérites, l’histoire retiendra incontestablement ceux de Cheikh Tidiane Gadio. La dimension panafricaine de Me Wade, ses initiatives son érudition politique et intellectuelle, sa place dans l’histoire du Sénégal et de l’Afrique, sa générosité, ce que Gadio en a dit, je ne l’ai jamais entendu de la bouche des plus grands disciples de l’école du Wadisme. Il a tout simplement changé de fusil d’épaule parce qu’il a été limogé. Il n y a pas plus ridicule celui qui voue aux gémonies celui qui vous a nommé quelques heures après avoir chanté sur tous les toits ses mérites. Etre nommé sous entend être révoqué un jour.
N’oublions pas une chose : il a été le seul à avoir bénéficié, sans interruption, dix ans de confiance renouvelée malgré tout ce qui s’est passé, du soutien, de la couverture, de l’onction du président Wade pour diriger un département ministériel de souveraineté, celui des Affaires étrangères. Que de fois des hauts dirigeants du régime se sont ligués pour demander son départ ! Toujours, ils ont trouvé en face la volonté de Me Wade de lui accorder sa confiance. Dans son cas, le président a fait de la résistance au point de frustrer certains. Pour conclure, Cheikh Tidiane Gadio n’a pas été reconnaissant. Deuxièmement, il ne respecte pas ses compatriotes car il les croit sans mémoire ; troisièmement, dans le champ des valeurs, c’est un mauvais exemple…C’est maintenant qu’il se rend compte de notre laideur. Ah Gadio ! Je te croyais plus intelligent vraiment.
LES CRITIQUES QUE PORTE L’ANCIEN MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES SUR LE REGIME LIBERAL
Permettez-moi de reprendre les mots de Khalil Gibran dans « Le Prophète ». Il pose une question : « la peur de la soif quand votre puits est plein, n’est-ce pas une soif inextinguible ? » Parlant de « Raison et Passion », il redit une vérité : « Le plus souvent, votre âme est un champ de bataille où votre raison et votre jugement font la guerre à vos passions et à vos convoitises. » Ici, avec Gadio, c’est l’inverse qui se réalise, les convoitises et les passions prennent le dessus et vous livrent au ridicule. Gadio est en train de dire aux Sénégalais ceci : il a vécu une longue nuit noire, il était plongé dans un sommeil profond assimilable à un coma tout en bénéficiant des privilèges induits par son rang ministériel. Chez Me Wade, les acquis sont remis en cause régulière de manière systématique et personne ne doit dormir sur ses lauriers.
Cheikh Tidiane Gadio dit donc aux Sénégalais qu’il était lui-même un mafieux, un antidémocrate, un pillard pour avoir été pendant dix ans un des piliers du gouvernement qu’il accuse de tous les péchés sans l’avoir pourtant jamais quitté volontairement. Il doit commencer par faire, si j’ose dire, son bilan individuel ; ce qu’il avait ici et ailleurs en 2OOO et ce qu’il a aujourd’hui ici et ailleurs comme biens. Il ne peut pas parler aujourd’hui de transparence et de bonne gouvernance ; il ne peut pas parler aujourd’hui de projet de dévolution monarchique du pouvoir. Puisqu’il se veut le nouveau maître de la transparence, justement pour des questions de transparence, il faudrait qu’il nous décline les termes de ce fameux projet.
On connait le sort malheureux de certains lutteurs ayant défié un champion sous le choc de la déception ou de la colère noire. Ils (les meer gembu) retournent toujours à la maison sans le « Ngëmb » (Ndlr – pagne noué entre les jambes et autour des reins par les lutteurs en Afrique noire) qu’ils portaient au moment d’aller au combat. Je lui suggère simplement de remercier le président Wade pour la confiance qu’il lui a accordée parmi des milliers de compatriotes. Il ne peut pas se lever pour altérer l’image de ce qu’il a toujours loué. Mais on verra ! Quand on provoque une situation, il faut se tenir prêt à en assumer toutes les conséquences.
LA MULTIPLICATION DE MOUVEMENTS DE LA SOCIETE CIVILE
Pour l’essentiel, ils ont en commun une chose. Ils ont tous bénéficié des largesses du président Abdoulaye Wade. Maintenant, à un moment, ils se sont retrouvés à un moment éloignés de la zone de confiance privilégiée de l’homme et ont commencé à hurler de façon extraordinaire. Il faut qu’ils se réécoutent pour entendre ce qu’ils disaient il y a quelques années. Youssou Ndour a vanté en 2004 ou 2006 devant la face du monde les grands mérites du président Wade aux Etats-Unis.
Je le renvoie aussi à sa chanson quand il demandait à la chèvre de préférer la compagnie de ses congénères au risque de finir comme agrément d’un plat de couscous. (Ndlr – L’entretien a eu lieu avant la décision du gouvernement d’accorder une licence à la télé Futurs-Médias)… Je vois aussi des marabouts moralisateurs qui se présentent comme indemnes de tout reproche sur le plan des valeurs. Dans ce pays rien ne se passe qui échappe à tout le monde. Quand on entre en politique, il faut se préparer à subir toutes les conséquences de son engagement. Il y a de cela quelques années, en Angleterre, un grand leader conservateur avait bâti sa réputation sur un concept nommé « back to basics », en somme « le retour aux valeurs. »
Mais il s’est révélé par la suite comme la pire incarnation de qu’une société doit rejeter. Je n’oublie pas également ce qui s’est passé récemment au Zimbabwé quand un homme de religion, connu pour ses attaques contre Mugabé, a été contraint par des preuves publiques de reconnaître ses fautes pour ne pas dire ses graves péchés dans un scandale du genre de ceux que même les pires mécréants hésitent à franchir le pas qui y mène. Prenez le cas Bara Tall. Que de fois n’a-t-il montré sa disponibilité envers le pouvoir pour avoir été un des plus grands bénéficiaires ! Dans le monde des affaires, il faut savoir être un bon perdant…
Mais pour résumer ce dossier de mouvements d’une pseudo société civile qui s’engage en politique, je dis tout sauf Gadio ! Il n’a pas de leçons à nous donner ! A peine son acte posé, les Sénégalais, indignés par cette façon de faire et de penser, le lui ont fait savoir. La politique des salons, des analystes, des grands concepts est inopérante. La politique du terrain, des foules et des masses, voilà le véritable sens de notre action. Son manifeste est signé du 04 avril. Il y a là une volonté manifeste de diabolisation, pour ne pas dire, de dénigrement du pays. Mais par peur, il s’est rétracté de porter le coup.
Les poular rappelle souvent que ceux ont peur des coups de feu ne régneront point. Il faut un minimum de courage et d’endurance pour s’engager en politique. Les plus belles performances diplomatiques, les plus grands couronnements internationaux en terme de mobilisation de l’intelligentsia mondiale, d’adoubements de ses pairs se déroulés en son absence, notamment en avril 2010. Il en est là et c’est ce que l’histoire retiendra…
LE RETOUR DE L’ANCIEN PREMIER MINISTRE IDRISSA SECK ?
Les retours, ruptures, réconciliations, allers et retours de l’homme auquel vous faîtes allusion ne m’intéressent guère. Avec lui, sans lui, nous avons toujours gagné. Il y a surtout que lors de notre plus grande victoire, lors de la brillante réélection au premier tour du président Wade en 2007, il était contre nous, en face de nous. Il ne faut pas l’oublier sinon ce serait trop facile ! Des hommes et des femmes à la loyauté constante ont tenu la maison, l’ont gardée, l’ont entretenue, l’ont protégée d’assauts répétés et des pires formes d’adversités alors qu’il était contre nous. Nous sommes là !
Ces hommes et ces femmes ont gagné aujourd’hui en maturité, en expérience, en épaisseur, ont pris de la bouteille si j’ose dire. Un parti politique, c’est comme une maison familiale. Il n y a pas que des loyaux et des justes ! Il faut du tout pour faire un parti politique d’autant que chaque personne pèse une voix. Dans une concession familiale, il faut un danseur pour chaque son de cloche qui retentit dans la maison.
Tout le monde a sa place mais qu’on n y vienne pas avec des prétentions injustifiées. En ce qui me concerne, le seul qui a mon allégeance demeure Me Wade. Toute personne qui s’aventure à s’attaquer à lui nous trouvera naturellement sur son chemin. Toute personne qui s’aventure dans une entreprise de ce genre, me verra sans pitié, avec férocité, dans la gestion du conflit l’opposant au président de la République ! Il y a un faux débat qui a été installé dans la presse en nous entretenant de manière quotidienne du carnet de route d’un homme.
Je suis contre la tenue d’un compte-rendu de la conjoncture météo-politique d’un homme qui n’a qu’à se prendre à lui-même ! Au-delà, j’ai des préoccupations autrement plus importantes, bien tenir le département ministériel qu’on m’a confié et entretenir ma base politique. Par exemple, pour parler de manière précise, ma base politique dans la région de Kaffrine sera largement Wade en 2012 ; elle l’est déjà… Lors des dernières locales, j’étais député, ancien ministre, férocement combattu, et pourtant je me suis investi à la base.
J’ai été porté à la tête de ma communauté rurale où Benno a été laminé. Et j’ai largement remporté mon département en tan tête de la liste majoritaire pour les élections régionales. C’est l’occasion pour moi de remercier le Président Wade et mes collègues Karim Wade, Samuel Sarr et Ou mar Sarr pour leurs soutiens fraternels .On ne le dit pas toujours ou assez… Stoïquement, j’ai pris en mon compte le mot d’ordre du président Wade, sans altérer d’une quelconque manière mon wadisme, pour retourner dans ma base, travailler, gagner, rebondir, sans encore une fois modifier d’un iota mon engagement derrière lui.
Il ne faut pas conditionner son wadisme à des promotions ou à des révocations pour qui connaît d’ailleurs le pragmatisme de l’homme. Ceci dit, les relations entre le président Wade et Idrissa Seck ne me concernent pas. Par rapport à l’occupation d’une place de choix dans la zone de confiance et d’affection du président Wade, tout militant du Pds, qu’il s’appelle Idrissa Seck, Jean ou Paul, demeure mon concurrent. Sur ce plan là, Idrissa Seck est mon concurrent !
LA CONSOLIDATION DE LA MAJORITE PRESIDENTIELLE
La configuration actuelle de la majorité présidentielle va au-delà de l’association intelligente d’hommes, de partis politiques, d’associations et de mouvements qui dirige le pays. Il faut une présence utile, régulière, constante, de tous les instants sur le terrain politique. C’est la mobilisation individuelle et collective de chacun d’entre nous, wadistes convaincus, qui fera réduire les délais de notre émergence socio-économique. Chacun n’a qu’à retourner dans sa base politique, écouter les populations, agir pour elles, partager avec elles ce que nous avons, veiller à ce que les investissements publics les atteignent dans leur vie de tous les jours, et expliquer aux uns et aux autres à la fois les performances et les difficultés.
Il nous faut surtout anticiper les incompréhensions par la pédagogie et l’initiative concrète ; veiller à ce que nos comportements soient conformes à nos valeurs sénégalaises de dignité et d’ouverture vers l’autre, de solidarité. Les leaders doivent faire ce que j’appelle la mobilisation de soi car les challenges sont nombreux. La réalité, c’est le terrain.
Les jours de vote, on ne pèse pas les voix, on les compte ! Il faut se remémorer cette assertion de notre frère Abdou Fall (Ndlr – ancien ministre, actuel vice-président de l’Assemblée nationale) qui disait qu’il n y a pas de pouvoir lorsque l’homme qui le tient ne peut pas influer sur les carrières et les fortunes. Que chacun d’entre nous qui tient une parcelle de pouvoir travaille d’arrache pied à influer positivement le sort des masses populaires. Chacun d’entre nous doit s’engager dans la consolidation de la majorité présidentielle sans avoir en sous-main un projet individuel. On ne laissera plus ces situations se reproduire.
Il faut, au sein de la majorité présidentielle, que l’on cohabite de manière durable en nous soutenant mutuellement. On ne demande pas aux militants et aux responsables de s’aimer, mais qu’ils se tolèrent au moins, qu’ils développent de la générosité autour d’eux, de l’optimisme, qu’ils évitent de bâtir des projets exclusivement dédiés à leur projets personnels. Il faut promouvoir une concurrence interne intelligente, à la seule condition qu’elle ne débouche pas sur des contre-performances politiques. Nous avons une très bonne longueur d’avance sur l’opposition aujourd’hui divisée et sans projet de société à proposer aux Sénégalais.
LA CANDIDATURE DE MACKY SALL A LA PRESIDENTIELLE
La cohésion de l’opposition pose problème. En tout cas, je serai le dernier à leur donner des conseils. L’opposition sénégalaise est animée par deux types de personne. Ceux qui pendant quarante ans ont fait preuve d’incompétence et de déloyauté vis-à-vis du peuple sénégalais pour n’avoir pas pris en charge ses aspirations ; et ceux qui veulent renaître de leurs cendres pour avoir une nouvelle licence de pillage des ressources économiques du Sénégal. Avec eux, on s’expose à des périls tels le non-paiement des salaires ; avec eux, ce serait un retour en arrière alors que notre politique des grands travaux montre ses premiers effets. Ils sont complétés par d’autres qui, s’ils n’avaient pas vécu des déceptions individuelles, n’allaient jamais porter des habits d’opposant. M. Macky Sall est mon grand frère ; mais s’il n’avait pas été remplacé au perchoir de l’Assemblée nationale, allait il devenir un opposant ? En résumé, je ne vois pas d’alternative crédible dans cette opposition. Notre bilan joue en notre faveur. Il faut simplement retravailler notre politique de communication pour dire très bien ce que nous faisons très bien ; parler par l’action et convaincre par le résultat comme me le conseille souvent mon épouse, Amy Sow…
CREDIBLE, vous avez dit.
Monsieur passe son temps à passer la pommade au fils du président pour assurer ses arrières. C’est ça être crédible de se ranger derriere quelqu’un incapable de gagner, quoi que ce soit, même pas son bureau de vote.
Il connait certainement une personne crédible, devenue drictrice de la case des » touts petits », qui ont eu le privilége de prendre des cours de français à la suite de son l’interview sur canal info news. Quelle crédibilité madame la directrice qui s’exprime ainsi : le président de la république nous » TOPATO COMME SA PROPRE NDIABOTE », ou encore , « dès qu’on entre dans ma maison on sent l’encense qui » GUILLI », partout, ou encore » ce ANDE » m’a été offert par monsieur sow, ou encore quand elle évoque ses » BETHIO et DIAL DIALI » qu’ellle met pour ferrer son homme…………………..Elle au moins est crédible, n’est ce pas monsieur le ministre. Karim aussi, c’est le fils de celui qui décide, il vaut mieux être avec lui, n’est ce pas ? CREDIBLE non.
TAIS TOI MONSIEUR LE TRAITRE.APRES AVOIR ETE TOUR A TOUR TALIBè DE DIAGNE FADA,IDRISSA PUIS MACKY SALL MAINTENANT KARIM WADE,LE PLUS GRAND VOLEUR DU SIECLE ET GORDJIGUENE DE LA REPUBLIQUE.SALE MARKATUTAAT.