Si les politiques, surtout ceux qui soutiennent l’action du président de la République, Me Abdoulaye Wade n’ont pas été convaincants dans la défense du projet sur le Monument de la Renaissance Africaine, le moment est venu pour les intellectuels de monter au créneau pour expliquer la portée et le sens de cette œuvre. François Mitterrand, l’ancien président de la France avait du reste supporté le courroux d’une grande partie de l’intelligentsia, au moment de mettre sur pied ses grands chantiers culturels (Grande Arche de la Défense, Grande Bibliothèque Nationale…) quelques années plus tard, ses détracteurs ont fini par lui concéder sa sublime inspiration. Tout est donc question de contexte et de vision. Or, celle du Président Wade, toujours en avance sur son temps, doit être mieux portée, mieux partagée et mieux véhiculée, au risque de provoquer des incompréhensions et des équivoques. Alioune Badara Bèye, coordonnateur du Fesman, revient – actualité oblige – sur le Monument de la Renaissance et impute la responsabilité de ce concert de critiques à ceux qui ont failli dans leur mission de porter la vision du « prince ».
Alioune Badara Bèye : « C’est une visite sur invitation de Jaloré Production, de Marie Madeleine. J’ai tenu à être présent pour respecter un engagement ; car je fais partie des autres parrains, en compagnie de Golbert Diagne et Me Madické Niang ».
Saint louis fête ses 350 ans, est-ce que l’aspect culturel a été pris réellement en compte ?
« D’après ce que j’ai entendu, il y aura une forte présence culturelle à partir du 10 janvier, avec un hommage à Alioune Diop. Un important programme culturel est prévu à Saint Louis, c’est normal donc de donner un cachet à la culture ».
Pour le Fesman, la prochaine date sera la bonne ?
« Nous sommes à un tournant décisif, des mesures importantes peuvent être prises, j’attends que les choses se décantent, les autorités apporteront les clarifications et quelle que soit l’ambiance, le Fesman est une manifestation d’utilité publique d’envergure internationale ».
Revenons sur la brûlante actualité du moment qui concerne le Monument de la Renaissance Africaine ?
« Il y a un problème de communication, la réalisation du monument est d’une opportunité réelle. Le Président Wade a été inspiré en pensant aux générations futures. Il faut juste mettre l’accent sur le côté visionnaire et philosophique du monument, car l’aspect culturel a toujours été l’affaire du prince. On n’a jamais demandé l’autorisation du peuple égyptien pour construire les pyramides. On ne s’en rend compte qu’après, puisque le tourisme culturel est très développé en Egypte. Or, le monument s’inscrit dans cette dynamique. Il y a une communication à faire sur l’utilité et c’est le rôle des conseillers. Le Président de la République a des idées et cela doit être porté par d’autres. L’ancien Président Senghor exigeait rapidement ses droits d’auteur. « Un Destin pour l’Afrique » est une œuvre qui date de plusieurs années et les thèmes qui y sont développés sont plus qu’actuels. Il faut donc dépassionner le débat, le mettre à un niveau de conception culturelle, il faut expliquer toutes les retombées. Je suis très impliqué dans l’affaire, car c’est nous qui avons écrit la fresque sur le Monument, avec Mbaye Gana Kébé.
Autre chose, c’est que le Monument n’est pas la propriété du Sénégal, car le projet est porté par l’Union Africaine. Il y a eu la résolution des intellectuels africains pour appuyer le Fesman. La culture est une priorité dans tous les pays et c’est dommageable de constater un tel déficit en matière de communication. Si vous visitez des pays comme l’Irak, l’Egypte, l’Iran, l’Algérie, vous trouverez de grands monuments, car toutes les nations croient en leur culture ».
Récemment, il y a eu une résolution tendant à protéger les sites culturels en période de conflits ?
« L’Unesco a pour mission de protéger les sites dans les pays en guerre ? car il faut préserver le patrimoine culturel. cette conférence est venue à son heure. Dans les conflits, il appartient aux belligérants de protéger les civils et les biens culturels pour éviter les bavures ; et cela est dû à un déficit de formation des acteurs ».
Propos recueillis par IBRAHIMA DIOP
Pourkoi a chaq fois qu on parle islam vous me parlez de pays arabes. Ce que font les arabs c est leur probleme. C l islam qui ns interesse. Ces pays ne sont pas des references en la matiere. Que des incultes