Auparavant, Alioune Fall a analysé la crise qui secoue les coalitions du pouvoir et celle de l’opposition. S’agissant du conflit entre la Cap21 et l’Alliance Sopi pour toujours (Ast), le journaliste a laissé entendre que celui-ci résulte d’une guerre de positionnement entre ces deux entités parce que « l’engagement de ces partis est un engagement situationniste et opportuniste ». « C’est une confrontation entre intérêts personnels et ambitions personnelles. En ce moment l’Ast a une existence virtuelle qui se réalisera sur les ruines de la Cap 21 », argue M. Fall.
Cependant, il estime que la situation est moins accentuée par rapport à la coalition Bss où dit-il, « les partis politiques ont des parcours historiques différents ». » Le seul élément fédérateur de ces opposants, c’est leur volonté de faire partir Wade mais, il y a des ambitions personnelles et partisanes et chacun souhaiterait être le premier bénéficiaire d’une prochaine alternance, argue-t-il.,
S’agissant de l’idée d’une candidature unique qui divise cette coalition, M. Fall estime que « le débat est inopportun, impertinent et extrêmement dangereux ». A ce propos il rappelle que celui-ci avait été posé en 1999 période durant laquelle explique-t-il « l’on a tenté à coup d’agitation politico-médiatique de tordre la main à Moustapha Niass et Djibo et même Iba Der Thiam pour les obliger à s’aligner derrière la candidature de Wade ».
M. Fall qui se réjouit que ces derniers avaient résisté à l’époque, affirme que l’alternance n’aurait pas pu survenir avec une candidature unique de l’opposition. « Il est loin d’être évident qu’en 2000, on pouvait réaliser l’alternance avec un seul candidat », soutient le journaliste qui reste convaincu que « la meilleure manière de maximaliser les chances des candidats du pouvoir, Me Wade en 2012 c’est de lui opposer un seul candidat ».
Par conséquent, il pense que si les gens s’accordent sur une candidature unique, il faut une suppression du second tour. Parce que argue-t-il : « quand il y a deux candidats, je ne vois pas en quoi, il serait utile de gaspiller de l’argent à prévoir un second tour étant entendu que la probabilité selon laquelle aucun des candidats n’ait la majorité absolu des suffrages valablement exprimés au premier tour ».
Fort de cela Alioune Fall considère que « Bennoo est donc aujourd’hui dans une ligne d’incohérence absolue ». Une incohérence dit-il, « est fondée sur des calculs politiciens et partisans de gens qui, d’une part disent qu’ils veulent faire partir Wade ». Et d’ajouter : « ils font cela en terme d’impératif d’intérêt national mais pendant ce temps tout dans leurs actions est déterminée par leurs propres calculs personnels ».
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il a raison