Une tension a été notée sur le riz ces derniers jours. Malgré tout, il n’y aura pas de pénurie. L’assurance est du ministre du commerce, Alioune Sarr, qui présidait hier un comité riz dans les locaux de son département.
Des acteurs de la filière ont alerté ces derniers jours sur une éventuelle non disponibilité de riz en quantité lors des prochains grands évènements comme le magal de Touba. Cela, à cause d’une forte tension notée sur le produit. Mais, rassure Alioune Sarr, «il n’y aura pas de pénurie de riz». Le ministre du Commerce, du secteur informel, de la consommation, de la promotion des produits locaux et des Pme, qui présidait hier une réunion du comité riz, a annoncé que toutes les dispositions seront prises avec les acteurs. «A la fin de cette réunion, des dispositions seront prises pour que dans les prochaines semaines, le marché soit convenablement approvisionné, mais également assurer la promotion de la production de riz local.» Il précise : «Le Sénégal consomme un peu plus de 80 mille tonnes de riz par mois, et que nous avons de grands évènements. En accord avec le Premier ministre, il y aura une ouverture qui sera faite pour contenir le niveau de la consommation prévue dans les prochaines semaines, tout en étant dans le dispositif qui nous permet au fur et à mesure de commercialiser le riz sénégalais. Le mécanisme reste le même sur deux leviers, accompagner la commercialisation du riz sénégalais et assurer l’approvisionnement convenable des Sénégalaises et des Sénégalais.»
Pour rappel, l’approvisionnement du marché sénégalais en riz a connu ces derniers moments une petite perturbation liée à une tension sur le produit. Le riz importé avait quasiment disparu des rayons à cause du mécanisme de contingentement des importations en faveur du riz local dont la présence sur le marché a été jugée minime. Cette faible présence du riz local sur le marché, pour certains, est imputable à un problème de commercialisation.
Mais d’après Alioune Sarr, «tous les acteurs ont reconnu qu’il n’y a aucun problème de commercialisation, mais des échanges à améliorer et des informations à fournir de part et d’autre». A son avis, «le mécanisme de régulation qui permet de commercialiser l’ensemble du riz produit au Sénégal fonctionne bien. En effet, il est adossé à un protocole d’accord qui permet d’acheter toute la production».
D’après les chiffres fournis par la Saed et les riziers, il ne reste qu’un stock d’à peu près 2 100 tonnes de riz blanc disponible au niveau des rizeries. «Et ce riz blanc est totalement acheté. Il y a également du riz paddy qui est en cours de transformation et au fur et à mesure que ce riz sera transformé, les éléments statistiques seront envoyés par la Saed aux banques, notamment la Bnde, la Brm, la Cncas qui accompagnent les opérations de commercialisation pour que le comité puisse suivre et assurer la commercialisation», assure M. Sarr. Il encourage ainsi les riziers «à produire du riz de qualité, parce que le riz doit être certifié pour être conforme à la qualité demandée par les consommateurs».
Ah les fameux jeux de mots des légionnaires pour duper le peuple. Le riz se raréfie. Lui il déclare qu’il n’y aura pas pénurie. Mais il y a déjà pénurie.Pénurie (wikipédia): Désigne une situation où une entité ou une collectivité territoriale ou un groupe de personnes manque d’un ou de plusieurs produits, ressource naturelle ou services.Une situation de manque = pénurie. Et « manque » ne veut pas dire « absence »., mais « moins » que d’habitude.