Depuis les tractations avec Obasanjo, le leader du Mouvement du 23 juin n’a plus parlé. Aujourd’hui, après le scrutin du premier tour, Alioune Tine analyse les résultats, revient sur les négociations avec Obasanjo, entre autres points.
Comment appréciez-vous l’issue de ce premier tour de l’élection présidentielle ?
Bon écoutez, je pense qu’il y a eu plusieurs séquences dans ce processus : il y a l’éligibilité et la validation de la candidature du Président Wade que nous avons contestées. Ensuite, il y a le fait que certains candidats ne pouvaient pas faire campagne selon la loi électorale et, enfin, il y a le scrutin. Pour le scrutin, il faut vraiment avoir l’honnêteté de le dire : c’est un scrutin transparent et apaisé. De mon point de vue, tout le monde s’accorde à reconnaître qu’il a été très correct et apprécié aussi bien par les observateurs nationaux qu’internationaux. Donc, je pense que c’est une confirmation de ce que je disais tout le temps du caractère assez correct du système électoral sénégalais. Surtout le scrutin.
Il n’y a pas eu de surprise malgré toutes les déclarations sur des soupçons de fraude ?
Je pense que c’était très difficile de frauder quand, effectivement, il y a une vigilance, une surveillance ; et ce jour-là effectivement les partis, la Cena et les observateurs internationaux étaient présents dans les bureaux de vote. Mais aussi, il y a le collectif des organisations de la société civile et Clarté Dey Leer. Donc, je pense que la surveillance étroite du scrutin au plan national, sous-régional et international ne permettait pas de fraudes massives. Cela a d’ailleurs contribué à avoir un scrutin correct.
Abdoulaye Wade contre Macky Sall au deuxième tour. Vous attendiez-vous à un tel scénario ?
On attendait soit Macky, soit Moustapha Niasse, c’étaient les deux qui étaient attendus plus ou moins. On sentait que l’un ou l’autre pouvait effectivement sortir. Donc là, il y a Macky Sall et Abdoulaye Wade.
Alors que Macky Sall avait un peu fugué le M23, est-ce qu’aujourd’hui vous avez le même sentiment que Macky Sall n’est pas un homme sûr, comme le pensent certains ?
Nous avons toujours dit que le M23, c’est une diversité de partis, d’organisations de la société civile ; et qu’effectivement, on avait mis en place différentes options pour les partis. Ceux qui pouvaient avoir l’agenda du M23 sont restés là, ont bravé les interdits, ont fait face à la Police et ont quand même permis de rendre le Président Wade très impopulaire. Donc, ils ont joué un rôle. Et d’autres sont partis également à la pêche aux voix. Je pense que les rôles étaient assez bien distribués. L’essentiel (des candidats) disait que Wade qui n’est pas considéré comme un candidat ne devant pas faire partie du processus est en voie d’élimination et dans un sursaut d’élégance qu’il retire sa candidature. Cela lui permettrait encore de sortir par la grande porte. Ce n’est pas trop tard. C’est encore possible.
Sortir par la grande porte pour vous aujourd’hui, c’est se désister?
Bien sûr. Ce serait une très bonne chose, de l’élégance. Cela permettrait quand même à ceux que le M23 considérait comme les véritables candidats de s’affronter. Cela permettrait aussi de ne pas seulement voter contre, mais de faire un choix démocratique beaucoup plus clair. Mieux, éviter à Wade d’être vaincu au deuxième tour. Parce qu’après tout ce qu’il a eu, il sort comme le premier.
Si on vous suit vous semblez dire que Macky Sall n’a pas de concurrent, puisque vous considérez que Wade n’est pas candidat ?
Je ne dis pas qu’il n’a pas de concurrent. Je n’ai jamais dit cela. Abdoulaye Wade est un politicien redoutable. Il a beaucoup d’expérience. D’après ce que nous avons l’habitude de voir, un Président en exercice qu’on envoie au deuxième tour gagne rarement. C’est ce qu’on appelle le syndrome Abdou Diouf.
La campagne de Macky Sall a bien payé. N’est-ce pas alors l’échec de la stratégie du M23 ?
Ce n’est pas l’échec de la stratégie du M23. Le M23 avait laissé le libre choix et cela permettait aux candidats de choisir. Vous ne nous avez jamais vu condamner ceux qui sont partis ; et ceux qui sont restés, il faut reconnaître quand même qu’ils ont beaucoup de mérite. Leur travail ici (Ndlr : à la Place de l’Indépendance) a permis aux autres qui étaient ailleurs de vraiment faire une très belle récolte. Donc, il y a une complémentarité entre ceux qui sont partis et ceux qui sont restés. Je veux dire que ceux qui sont restés ont eu le travail le plus ingrat que ceux qui sont partis.
Est-ce que cela ne voudrait pas dire que Macky Sall a eu un peu raison, comme c’est le cas pour Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng qui sont allés faire campagne, alors que ceux qui étaient à la Place de l’Indépendance, Idrissa Seck, Cheikh Bamba Dièye et Ibrahima Fall pratiquement sont éloignés dans le classement ?
Ecoutez, Macky a commencé son travail depuis longtemps. Ce n’est pas le jour de l’élection qu’il a commencé à faire campagne. Depuis qu’il a quitté le Pds, on l’a vu faire le tour du Sénégal à plusieurs reprises. Et puis, il voyagé partout à travers le monde. Je pense qu’il est en train de récolter ce qu’il a semé dans la longue durée. Je crois qu’il a été logique avec lui-même. Il a travaillé, il faut lui reconnaître cela. Maintenant, Niasse avec Bennoo Siggil Senegaal, je pense qu’il a récolté une bonne partie de l’électorat des Assises. Bref, il a travaillé. Ousmane Tanor Dieng est parti plus tardivement. Idrissa Seck n’a pas quitté Dakar avec les autres.
Est-ce justement un facteur qui a été déterminant dans le vote ?
Il y a beaucoup de facteurs. Il y en a beaucoup d’ailleurs parce qu’il y avait ceux qui n’avaient pas suffisamment de moyens. Et généralement l’élection présidentielle demande beaucoup de moyens. Moi, je dis qu’il y a deux stratégies : celle que j’appelle entre parenthèses «Taahrir» et celle que je nomme «la voie des urnes». Vous savez le Sénégal, c’est le Sénégal. Quand vous passez très vite, vous dépassez les gens et, des fois quand vous vous retournez, vous ne voyez plus personne.
Est-ce que la mobilisation qu’on prêtait au M23 s’est traduite dans les urnes ?
Ah si ! Ah oui ! Quand vous regardez les départements où les gens ont gagné, ce sont les départements où le M23 était dynamique : Dakar, Ziguinchor, Thiès, Tambacounda, dans la région du fleuve. Il faut dire que le travail du M23, depuis sa création le 23 juin, a marqué le début du compte à rebours. Depuis qu’on a arrêté ce projet du ticket Président/Vice-président qui cachait le projet de dévolution monarchique, il est évident qu’on a quand même opéré une mobilisation citoyenne très forte sur toute l’étendue du territoire et à l’étranger. Il semble que c’est le résultat qu’on est en train d’avoir aujourd’hui.
Macky Sall appelle à une mobilisation du M23 pour le second tour contre Wade. Qu’en pensez-vous ?
Nous contestons la candidature de Abdoulaye Wade ; donc logiquement, notre prochain slogan est Wade dégage !, et c’est normal. Nous nous sommes pendant longtemps battus, nous n’avons pas obtenu ce que nous voulions du Conseil constitutionnel, ni par un retrait volontaire ; donc il est évident que les Sénégalais ont choisi la voie des urnes. On en prend acte. On y a contribué, car on a fait appel pour des élections pacifiques, apaisées et transparentes. Que nos appels aient été entendus, nous disons ‘’tant mieux’’.
Vous a-t-il contacté, en tant que coordonnateur du M23, depuis que les résultats sont tombés ?
Macky n’a jamais quitté le M23. Ses représentants sont toujours présents aux réunions du mouvement. Même quand on avait des divergences, on les réglait à l’intérieur du M23, dans le cadre d’un débat démocratique. Macky n’était pas là, il était ailleurs, mais il était représenté par Zahra Iyane Thiam, Mor Ngom, Mahmout Saleh, et ils n’ont jamais déserté le M23 pendant les négociations. Ils sont membres-organisateurs du M23. D’ailleurs, celui qui organise toutes les grandes manifestations du mouvement c’est Mor Ngom. Donc Macky était en permanence représenté.
Quel devra être le comportement du M23 par rapport à Macky ?
Le message qui continue pour le M23, c’est «Wade dégage !».Tous les candidats membres du M23 qui se sont exprimés pour le moment ont dit qu’il n’était pas question d’alliance avec le Président Wade. C’est très clair et cela montre qu’ils sont toujours dans la ligne du M23. Maintenant, c’est une concertation qui doit se dégager entre les candidats membres du Mouvement du 23 juin pour voir comment il faut y aller et faire en sorte que le troisième mandat du Président Wade n’ait pas lieu. C’est cela même l’objectif fondamental de la lutte du M23. Donc, on ne peut pas être en contradiction avec nous même. L’idéal pour nous, c’est que Wade retire sa candidature ou qu’il se désiste. Cela serait l’apothéose pour la démocratie sénégalaise et Wade sortirait par la grande porte. Je pense que c’est tout le monde qui serait satisfait de ce geste auguste de dernier moment. Il est permis de rêver.
Y avait-il au sein du M23 un pacte stipulant qu’il fallait soutenir le candidat de l’opposition le mieux placé ?
Nous n’avons jamais parlé comme cela. Notre leitmotiv a toujours été que le troisième mandat ne devait pas avoir lieu, ‘’Non au troisième mandat’’, ‘’Wade dégage !’’. Et ce slogan continue. Il n’y a pas eu de pacte mais une déclaration datée du 2 février, signée par tous les candidats et qui dit : «Pas d’élection avec Wade.»
Mais aujourd’hui, c’est le contraire car Wade est bien allé aux élections et avec les candidats…
Ce sont les circonstances et les Sénégalais qui en ont ainsi décidé l’ont réglé à leur manière. Les Sénégalais veulent le départ de Wade par la voie des urnes, on en prend acte. Qu’à cela ne tienne, on ne peut pas être en contradiction avec le message, le désir et la volonté clairement exprimés par les Sénégalais. Ce serait anti démocratique.
Est-ce que vous pouvez revenir sur les tractations à la veille de cette élection, les négociations avec Obasanjo ?
On n’a pas négocié avec Obasanjo, les gens ont commencé à spéculer dès qu’on m’a vu avec Madické Niang. Nous avons été contactés avec Amath (Dansokho), nous sommes partis discuter. Le lendemain on nous a donné un document qu’on a photocopié et donné à tous les candidats qui étaient chez Obasanjo.
Et que disait ce document ?
C’est une proposition qu’avait faite Obasanjo. Mais auparavant, ce que Obasanjo nous demandait, ce n’était en réalité pas le report des élections.
Beaucoup de candidats vous ont accusé d’avoir proposé un report de six mois des élections.
Alioune Tine n’a rien proposé. Ce qui s’est passé, c’est que Dansokho et moi, avions été chez Obasanjo pour discuter. Il nous a demandé de repasser le lendemain, ce que nous avons fait et il nous a remis le document. Nous lui avons dit de recevoir les candidats pour discuter avec eux. Tous les candidats ont été reçus sauf Tanor et Gadio. En venant, nous avons croisé Macky qui a été reçu individuellement. Mais dans la délégation collective, il était représenté par Mor Ngom. Quand on a pris les documents, chacun a eu une copie, Obasanjo nous a suggéré d’aller discuter. C’est alors que nous sommes retournés à l’hôtel avec les candidats où leurs représentants. Nous avons discuté et avec Amath, puisque nous étions dans une logique de sortie de crise et d’apaisement, nous avions préconisé qu’on ne reporte pas les élections. Mais la majorité des candidats à l’exception du représentant de Macky étaient d’accord pour le report des élections. J’avoue que le Ps n’était pas représenté. C’est la synthèse de cette discussion qui a été présentée et non la position de Alioune Tine, ni celle de Amath Dansokho. Et c’est cette forme de concertation que nous avons toujours eue au sein du M23. D’ailleurs lorsque nous avons eu le document, nous ne l’avons pas seulement discuté avec les candidats, nous l’avons également fait avec un groupe du M23 au cours d’une concertation de plus de 6 heures. Et dans les deux groupes, Amath Dansokho et moi étions minoritaires. Donc, ce n’est pas une position individuelle. Il y a eu beaucoup de malentendus, parce que les gens n’ont pas compris. J’ai l’habitude de participer à des négociations au plan sous-régional ; j’ai une expérience qui fait que je ne vais pas me substituer à qui que ce soit. La décision que nous avons prise dès les premiers temps de ne livrer aucune information sur tout ce qu’il y avait, du moment que rien n’était encore décidé, a été une porte ouverte à la spéculation. Mais je n’ai rien, absolument rien négocié du tout.
Beaucoup de candidats ont fait état d’une déclaration de Alioune Tine qui ne les agréerait pas. Est-ce que vous vous êtes senti, à un moment donné, lâché par ces candidats ?
Je ne sais même pas. Tout ce qui s’est dit, c’est la vérité profonde. Je n’ai pas envie de rajouter à la confusion en un moment où les gens vont au scrutin. Quand il y a trop de bruit, ajouter du bruit n’est pas pertinent. Il faut attendre effectivement que les gens soient beaucoup plus calmes, beaucoup plus sereins, beaucoup plus réceptifs.
Avez-vous eu effectivement des contacts avec les Présidents Tchadien, ivoirien et malien ?
Bien sûr ils nous ont appelés ; ils nous ont parlé. Je pense que leur parole a été décisive dans le fait qu’on ait eu un scrutin très calme. Il y’avait eu un petit laps de temps. Et en ce petit laps de temps, nous avons été contactés pas des gens qui voulaient de la médiation, avec lesquels on discutait tout le temps. Il y a aussi l’arrivée de Obasanjo et tous ces discours des chefs d’Etat invitaient à faire comme nous disait Ouattara…
Qui disait quoi, ces discours-là ?
De jouer la paix, d’aller vers un scrutin pacifique, d’aller aux élections, de ne pas reporter. C’étaient de bons conseils qu’on nous avait donnés pour éviter de déstabiliser le Sénégal. Vraiment, c’étaient des conseils très sages. Surtout Att (Amadou Toumani Touré) qui était confronté à un conflit. Et Ouattara (le Président ivoirien) qui sort d’un conflit. Tous les deux nous disaient : «Ne faites pas comme nous.» Nous avons été très réceptifs. C’est un moment très important, Amath Dansokho et moi, nous leur avons parlé. Nous avons joué le jeu à fond la caisse, conformément aux recommandations et à la volonté exprimées par les Sénégalais. Nous avons appelé à la paix, à un scrutin transparent, démocratique, pacifique et apaisé. Avec les manifestations, vers la fin, on a vu que les gens ne voulaient pas de la violence. Les Sénégalais n’aiment pas la violence. On a toujours appelé à des manifestations non violentes au M23. Et c’est cette ligne démocratique appréciée qui a contribué, je dirais, au miracle. Personne ne s’attendait à un miracle comme ça à la fin. Je pense que ces moments de ressaisissement étaient importants. Les malentendus qui surgissent de cela, plus tard, peut-être on fera des analyses plus avancées. On a quitté des moments de désinstitutionalisation avec la protestation ; et avec le scrutin, on est en train de revivre un moment de ré-institutionnalisation.
Parlant de ré-institutionnalisation, il y a justement Macky Sall qui devait rencontrer Amadou Mactar Mbow (hier).
Attendez, ne confondez pas. Je vous dis qu’on rentre dans un moment de ré-institutionnalisation. La feuille de route, on le choisit mais à partir de ce moment-là, il y a des acteurs qu’on écarte ; que ce soit implicite ou explicite, que ce soit conscient ou non, il y a eu ce geste d’écartement. Ceux qui répétaient ‘’Alioune n’est pas candidat’’, ‘’la société civile dégagez’’. Il y a un moment, on veut dire à la société civile ‘’vous avez atteint votre objectif, donc dégagez’’. C’est peut-être le seul moment choquant. Parce qu’après le rôle qu’on a joué jusqu’ici, on ne méritait pas ça.
Les discussions entre Amadou Mactar Mbow et Macky Sall porteraient sur le programme des Assises nationales ? Mais on sait que Macky était pour un régime présidentiel ?
Mais écoutez, il y a beaucoup de membres qui ont participé aux Assises et qui sont au M23. Je pense que c’est de fortes sensibilités de gens qui sont dans la société civile et dans Bennoo, et il ne faut pas oublier que Macky était dans Bennoo. Ce qu’il n’a pas choisi, c’est le fait de dire qu’il faut un candidat à Bennoo. C’est la divergence avec Macky. Sur la Charte de la gouvernance qu’il a signée, les seules réserves qu’il porte, c’est sur le régime parlementaire aussi. Ce n’est pas mal que les partisans des Assises aillent voir Macky à ces heures-ci. C’est une très bonne chose qui pourrait rassurer les gens qui tiennent à ce que les conclusions des Assises nationales soient appliquées conformément à sa signature.
02/28/2012
« L’INTELLIGENCE DU DISCIPLE FACE A LA SUBTILITE DU MAITRE »
1) LE PREMIER ACTE DE MACKY SALL, VISANT A METTRE EN APPLICATION LES CONCLUSIONS DES ASSISES DITES NATIONALES, EST UNE TRES GRAVE ERREUR QUI RISQUE DE METTRE EN INTERROGATION SON INTEGRITE ET SA CONSTANCE JUSQU’ICI INCONTESTEES. IL NE DOIT PAS S’ENGAGER A LES APPLIQUER SANS LES SOUMETTRE A UNE CONSULTATION REFERENDAIRE DU PEUPLE.
2) MACKY SALL RISQUE DE COMPROMETTRE TOUTES SES CHANCES, S’IL COMMET LA DEUXIEME ERREUR, CONSISTANT A INVITER DANS SON CAMP, LE COCTAIL INFERNAL ET MORTEL, « M23-Y’EN A MARRE », QUI N’EST RIEN D’AUTRE QUE LA BOMBE A RETARDEMENT QUI POURRAIT METTRE EN PERIL « L’EXCEPTION SENEGALAISE. »
3) LA TROISIEME ERREUR QUI LUI SERAIT FATALE, SERAIT DE CROIRE QU’IL PEUT COMBATTRE LE MAITRE INCONTESTE ET INCONTESTABLE DU JEUX POLITIQUE SENEGALAIS (WADE), ET EN SORTIR VAINQUEUR. J’OSE PENSER QUE MACKY SALL A COMPRIS QU’IL FALLAIT BATTRE L’OPPOSITION DANS SON INTEGRALITE, ET ENSUITE LAISSER LE SOIN AU PEUPLE SOUVERAIN, LE CHOIX DE SANCTIONNER LE PRESIDENT SORTANT (WADE), SOIT, POSITIVEMENT, SOIT, NEGATIVEMENT A SON GRAND BONHEUR…
(N.B.) UN CONSEIL A MACKY SALL ET A TOUTE L’EQUIPE MACKY2012, « IL NE FAUT JAMAIS VENDRE LA PEAU DE L’OURS, SANS L’AVOIR ACHEVE. »
A BON ENTENDEUR…
PAPA LATYR FAYE
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