DAKARACTU.COM Icône de la lutte actuelle engagée par le Mouvement des forces vives du 23 juin (M23) contre le pouvoir d’Abdoulaye Wade, Alioune Tine est sous les feux de la rampe. Ame du M23, dont il a suscité la création au lendemain du soulèvement populaire du 23 juin, il a physiquement payé de sa personne lors de cet évènement au cours duquel il a été sauvagement agressé par des nervis à la solde de boutefeux du régime. Figure historique de la société civile sénégalaise et africaine, le leader de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) est pressenti pour occuper le poste de président de la commission orientation, stratégie et relations internationales du M23. Sa désignation va être officialisée le 13 août, à l’occasion d’un séminaire au cours duquel les responsables du mouvement vont définir son mode de fonctionnement, ses valeurs et sa structure. Alioune Tine est aujourd’hui de facto l’incarnation des forces politiques et sociales opposées au régime. Perçu comme une grande menace par le locataire du palais de l’Avenue-Léopold-Sédar-Senghor, il est traité comme tel. Et est aujourd’hui l’homme le plus surveillé du Sénégal. Il a failli, au lendemain de l’insurrection du 23 juin, être arrêté avec Macky Sall et Abdoulaye Bathily. Avant que le pouvoir ne se ravise. Activiste des droits de l’homme, leader d’opinion connu de par le monde, le numéro un de la Raddho n’est pas quelqu’un qu’on arrête à la légère. D’autant qu’il a d’excellents rapports avec d’illustres activistes qui, tel l’avocat français William Bourdon, sont maîtres dans l’art médiatique de faire libérer les prisonniers politiques. D’ailleurs, la constitution volontaire de nombreux avocats de par le monde pour le défendre, suite à la plainte consécutive à son agression, prouve que ce n’est pas un homme auquel on touche.
Le gouvernement sénégalais en est conscient, qui ne le privera pas de liberté ni ne portera atteinte à son intégrité corporelle, pour ne pas essuyer les foudres d’une publicité négative au niveau mondial.
A défaut de le contraindre physiquement, le pouvoir multipliera les actions pour le déstabiliser et le décrédibiliser. Les boutefeux de Wade vont lui lancer diatribes et calomnies. Les médias proches du palais vont multiplier les attaques contre lui. En atteste la virulente sortie de Mame Matar Guèye, accusant les leaders du M23 d’être « financés par des lobbies maçonniques et homosexuels. » En lançant cette phrase, le porte-parole de la Cap 21 pensait entre autres à Alioune Tine qui, dans un passé récent, en sentinelle des droits de l’homme, a défendu des homosexuels qui ont failli être jetés à la vindicte populaire. Les attaques contre lui vont gagner en fréquence et en intensité à mesure qu’il aggrave son cas. Au-delà de la visite du M23 à Touba, qu’il s’est battu à organiser en dépit d’intenses manoeuvres du pouvoir pour l’empêcher, Alioune Tine sait retourner le couteau dans la plaie. Ses voyages à l’occasion de ses nombreuses activités en Afrique et dans le monde lui offrent l’occasion de sensibiliser sur « la dérive monarchique du pouvoir sénégalais. » Obsédé par le souci de jouir d’une bonne image à l’étranger, Abdoulaye Wade n’apprécie pas. Nul doute que cet adepte de la stratégie du bord de gouffre le traitera comme un adversaire sérieux. Et s’évertuera à lui rendre coup pour coup.
Le gouvernement sénégalais en est conscient, qui ne le privera pas de liberté ni ne portera atteinte à son intégrité corporelle, pour ne pas essuyer les foudres d’une publicité négative au niveau mondial.
A défaut de le contraindre physiquement, le pouvoir multipliera les actions pour le déstabiliser et le décrédibiliser. Les boutefeux de Wade vont lui lancer diatribes et calomnies. Les médias proches du palais vont multiplier les attaques contre lui. En atteste la virulente sortie de Mame Matar Guèye, accusant les leaders du M23 d’être « financés par des lobbies maçonniques et homosexuels. » En lançant cette phrase, le porte-parole de la Cap 21 pensait entre autres à Alioune Tine qui, dans un passé récent, en sentinelle des droits de l’homme, a défendu des homosexuels qui ont failli être jetés à la vindicte populaire. Les attaques contre lui vont gagner en fréquence et en intensité à mesure qu’il aggrave son cas. Au-delà de la visite du M23 à Touba, qu’il s’est battu à organiser en dépit d’intenses manoeuvres du pouvoir pour l’empêcher, Alioune Tine sait retourner le couteau dans la plaie. Ses voyages à l’occasion de ses nombreuses activités en Afrique et dans le monde lui offrent l’occasion de sensibiliser sur « la dérive monarchique du pouvoir sénégalais. » Obsédé par le souci de jouir d’une bonne image à l’étranger, Abdoulaye Wade n’apprécie pas. Nul doute que cet adepte de la stratégie du bord de gouffre le traitera comme un adversaire sérieux. Et s’évertuera à lui rendre coup pour coup.