Les députés sortants, qu’ils soient battus dans les urnes ou qu’ils ne se représentent pas, peuvent toucher une allocation chômage dégressive pendant trois ans maximum. Une indemnité très avantageuse dénoncée par Leila, auditrice des Grandes Gueules.
Sur les 345 députés sortants qui se sont représentés aux législatives, 120 ont été éliminés dès le premier tour. Mais qu’ils soient battus dans les urnes ou qu’ils ne se soient pas représentés, ces derniers toucheront une allocation chômage très avantageuse. Une indemnité de retour à l’emploi dégressive sur trois ans. Celle-ci représente 100% de l’indemnité parlementaire, soit 5.999,80 euros brut durant le 1er semestre, 70% durant le 2e, 50% durant le 3e, 40% le 4e, 30% le 5e et 20% le 6e. Un avantage conséquent par rapport au privé qui provoque l’ire de Leila, auditrice des Grandes Gueules.
« Je savais qu’il y avait certains privilèges mais je ne pensais pas qu’ils étaient si importants, déplore-t-elle. Au regard de la situation des Français et des chômeurs, je pense que c’est un pur scandale. Ce qui est quand même bizarre, c’est que, jusqu’à présent, aucun député n’a dénoncé ce type de privilège. Comme quoi, ça les arrange bien… » Et d’insister: « C’est un pur scandale! Tant au niveau de leur retraite que de leurs indemnités chômage, les Français ne touchent pas ça. Je crois que les députés ne s’en rendent pas compte ».
« Les Français en ont assez »
Pour Leila, « il faudrait qu’ils aillent un peu au front, sur le terrain, qu’ils viennent voir les Français, les retraités, les chômeurs pour se rendre compte un petit peu de ce qu’est la réalité. La réalité, ce n’est pas 7.500 euros par mois ». Et, ce qui exaspère le plus cette auditrice, c’est que « ce sont ces mêmes gens qui vont voter à l’Assemblée une réforme contre les allocations chômage. C’est quand même une honte! Une honte! » (…)
« Nous voulons que ça change, que cette caste politique n’existe plus, poursuit-elle. Ça suffit! Les Français en ont assez. On en a assez de trimer pour payer des gens à vivre avec certains privilèges et à se les octroyer. Surtout qu’ils ne disent rien: à droite, à gauche, au centre, jusqu’à présent, personne n’avait rien dit, n’avait dénoncé ou alors trop peu ».