XALIMANEWS: Le centre de santé de la région Kédougou, perd le seul anesthésiste-réanimateur qui exerçait sur l’ensemble de la région, depuis la fin de l’année.
Selon la presse, le renouvellement du contrat de l’anesthésiste s’est soldé par un désaccord, dû à son traitement salarial.
Devrons-nous en rire ou en pleurer, venant des autorités étatiques du Sénégal ?
Quand l’État n’a pas eu la capacité de proposer un contrat de travail au professionnel de santé qui exerçait dans ce centre, qui plus est une ville de plus de 156 300 habitants, comment ne pas douter de sa bonne foi ?
Il apparait clairement que la volonté politique est absente dans cette décision.
Et pourtant, le Président de la République dans son monologue de plus de deux tours d’horloge, le 31 décembre dernier, a de nouveau, promis aux sénégalais un Établissement Public de Santé de niveau 3 (EPS3) pour l’année 2021.
Nous sommes en droit de mettre en doute sa parole, qui devrait pourtant être sacrée, parce qu’il est le Président des 16 millions de sénégalais.
Encore une fois, les actes ne suivent pas les paroles de Macky Sall et de sa majorité ; Ils sont dans une communication à tout-va pendant que le peuple accumule les souffrances.
Aujourd’hui cette souffrance des populations de Kédougou est à son paroxysme. Pour bénéficier d’un acte chirurgical, nos compatriotes sont obligés de se rabattre à l’hôpital de Tambacounda à plus de 230 km, sur 3 heures de route avec une voirie chaotique.
S’agissant d’une chirurgie obstétricale le parcours se rallonge jusqu’à Kaolack et la distance s’étale davantage, pour atteindre 511 km de route.
La mort dans l’âme, nos compatriotes de Kédougou ne cachent pas leur désespoir vis-à-vis du Ministre de la Santé qui avait annoncé l’ouverture effective de l’hôpital régional de Kédougou dès ce mois de janvier 2021.
Bien évidemment, la République des Valeurs est aux cotés des populations de Kédougou pour interpeller le Président de la République et lui rappeler que son devoir n’est pas de se préoccuper quotidiennement de la tactique politicienne mais plutôt de faire ce pourquoi il a été élu : atténuer les souffrances des sénégalais, où qu’ils se trouvent sur le territoire national ou à l’étranger.
Somme toute, nous rappelons sans détour au Président de la République, si besoin était, que le droit à la santé et à l’action sociale trouve son fondement dans notre constitution.
La constitution sénégalaise stipule en son article 17 : « L’Etat garantit aux familles en général et à celles vivant en milieu rural en particulier l’accès aux services de santé et au bien-être. Il garantit également aux femmes en général et à celles vivant en milieu rural en particulier, le droit à l’allègement de leurs conditions de vie. »
Dans son attitude de sourde oreille face aux souffrances de tout Kédougou, Macky Sall maintient et conforte l’inégalité et l’iniquité territoriale.
De facto, Il est, coupable de la rupture d’égalité d’accès aux soins dans notre pays.
Monsieur le Président arrêtez votre communication à outrance et travaillez pour le peuple !
Aly BATHILY
Membre de la cellule des cadres
République des Valeurs France – Europe
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