Une vive altercation a eu lieu mardi après 17h devant l’entrée de la Maison d’arrêt et de correction de Tambacounda entre le responsable des jeunesses socialistes, Barthélémy Diaz en compagnie d’un groupe, et des militants de l’Union des jeunesses travaillistes et libérales (UJTL), a constaté l’APS.
M. Diaz a tiré deux coups de feu en l’air entraînant la débandade des protagonistes.
L’incident s’est produit peu après 17 heures. Quelques éléments du commissariat urbain de Tambacounda sont intervenus plus tard.
Ils ont tiré des grenades lacrymogènes pour disperser les jeunes libéraux, parmi lesquels il y avait le responsable départemental de l’UJTL, Mamadou Bâ, ainsi que des habitants du quartier qui observaient, médusés, la scène.
’’Je suis venu voir un proche qui est dans la prison, si c’est votre mentor Bara Gaye (Sg de l’UJTL) qui vous a envoyés, je peux l’appeler au téléphone et vous le passer’’, a indiqué en wolof Barthélémy Diaz à un des gros bras de l’UJTL, venu apparemment interdire l’accès à la prison aux socialistes.
Devant l’intransigeance de l’homme en question, il ajoute : ‘’si vous voulez la bataille vous l’aurez’’. Un second du leader des jeunes socialistes entre en jeu et bouscule l’homme. C’est alors la mêlée, Barthélémy Diaz dégaine son pistolet et tire deux coups en l’air.
Les gardes pénitentiaires sont sortis pour se regrouper devant l’entrée de la prison. Face à eux, Barthélémy Diaz vêtu d’une chemise blanche carrelée lunettes noires bien en place, et ses hommes sont debout à côté de leur voiture 4X4 garée sous un arbre.
Depuis samedi, date de transfèrement du leader de Convergence socialiste Maick Noël Seck à la Maison d’arrêt et de correction de Tambacounda, une vive tension est perceptible dans la ville.
Dimanche, des socialistes ont traversé le quartier Liberté jusqu’à la prison au cri de ’’libérez Malick !’’.
Lundi, un élève du lycée de Mame Cheikh a expliqué qu’ils ont été sortis de l’école par des militants de ‘’Y en a marre’’ qui réclamaient la libération du détenu Seck. Mardi matin, la police s’est déployée devant le lycée, pour faire barrage à un acte similaire.
Il n’est pas du tout normal de transféré un détenu de cette envergure dans une M A C qui n’a pas des dispositifs de sécurité suffisents