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Amadou Kane Diallo, Ahmed Fall « Braya » et deux agents du Cosec aux arrêts

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– L’ex-Directeur du Conseil sénégalais des chargeurs (Cosec), Amadou Kane Diallo, le président du Conseil d’administration, Ahmed Fall Braya ; le chef comptable, Abdou Karim Sèye, et la Directrice administrative et financière, Fatou Gaye Sarr, ont été arrêtés ce jeudi 21 juin par la Division des investigations criminelles.

Déférés au parquet, ils ont passé la nuit au commissariat central du fait d’un retour de parquet.

Arrêtés par la Division des investigations criminelles dans le cadre de l’enquête sur la gestion du Cosec. Ils devront faire face à un juge d’instruction.

Dans un rapport qu’elle avait déposé en 2008, l’Inspection générale d’Etat les avait épinglés.

« Le salaire de base brut mensuel du Dg du Cosec, Amadou Kane Diallo, est fixé à 5 millions de FCfa ». À ce montant, il faut additionner les avantages déclinés en termes de « gratification égale à 30% du montant global à verser au personnel, la dotation mensuelle de 2 000 litres de carburants, l’indemnité mensuelle de logement établi à 2 millions de FCfa, un forfait de participation aux frais d’eau, d’électricité et de téléphone de deux millions. Sans tenir compte des primes, de la prise en charge médicale et du parc automobile mis à sa disposition, le directeur général coûte mensuellement près de 8.708.333 FCfa au Cosec. Le Directeur a souscrit une police d’assurance maladie pour un montant de 3,3 millions de FCfa à 100% pour lui et sa famille », lisait-on dans le rapport.

Selon les vérificateurs de l’Ige, « le salaire exorbitant que perçoit le Directeur général de cette société triple, voire quadruple ceux des dirigeants des sociétés à gestion très complexe au niveau de leur exploitation. Le Cosec est une société qui ne fait que dépenser ».

Aussi, « le Directeur général dispose d’une clause de parachute en or. En effet, le point 5.6 du contrat prévoit qu’en cas de départ du fait de l’Etat ou l’initiative du Conseil d’administration, il sera attribué au Directeur général un bonus équivalent à 25% du montant des émoluments perçus au cours de la période de référence. Toutefois, il ne sera versé aucune indemnité au Directeur général en cas de départ pour faute lourde ».

Ce qui fait dire aux enquêteurs que « le Directeur général s’est aménagé une bonne porte de sortie qui tranche nettement d’avec les dispositions du Code du Travail. En effet, plus il reste longtemps en poste, plus l’indemnité de départ est consistante ».

Les Inspecteurs généraux d’Etat ajoutent dans leur rapport, qu’ « en ce qui concerne le salaire et les avantages du Président du Conseil d’administration, ils doivent être revus, de façon raisonnable, à la baisse, en tenant compte des dispositions du décret N°88-1726 du 22 décembre 1988 qui fixe la rémunération des Directeurs généraux des entreprises du secteur parapublic ». « Il était de 900 000 FCfa en 2004, mais est passé à deux millions, puis à 3,5 millions de Fcfa en violation des dispositions de l’article 5 du décret N°90-034 du 15 janvier 1990 qui dispose que la rémunération est arrêtée par le Conseil d’administration et approuvée par le président de la République ».

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