Le Président – Directeur général de la Bicis a analysé, sur les ondes de la Rfm, la situation de l’économie mondiale avec en toile de fond, la crise qui sévit dans certains pays européens comme le Portugal, l’Irlande, la Grèce et aujourd’hui l’Italie (Pig) et les Etats Unis d’Amérique. Parlant de notre continent, Amadou Kane a fait cette prédiction : « L’Afrique est la prochaine frontière de l’économie mondiale ».
Selon le PDG de la Bicis, la crise de la dette au Portugal, en Grèce, en Irlande et en Italie paraît très sérieuse. « Elle est évaluée à 7000 milliards soit plus de 3 fois le Produit intérieur brut (Pib) de l’Afrique ». Ce qui amène Amadou Kane à dire que cette présente crise apparaît comme le flash back de la crise de 2008. Il regrette que celle-ci n’ait pas été résolue définitivement en ce sens que, explique-t-il, « les engagements n’ont pu être soutenus par des recettes fiscales ».
Le boss de la Bicis estime par ailleurs que l’Afrique n’a pas été touchée comme ces pays européens parce qu’elle est toujours en marge de la production mondiale. Cette situation du continent africain n’a pas empêché Amadou Kane d’être optimiste quant à un avenir radieux pour notre continent. En effet, il adhère à la thèse de plusieurs économistes et financiers de renoms qui voient l’Afrique comme la locomotive qui va tirer le train de l’économie mondiale.
« L’Afrique est la prochaine frontière de l’économie mondiale », laisse-t-il entendre avant de déclarer que « déjà, les fonds d’investissement commencent à connaître l’Afrique et sa croissance commence à être ventilée. Tandis que des études savantes montrent la croissance globale des facteurs, alors que l’investissement en Afrique est plus important que dans d’autres régions du monde ».
Amadou Kane a écarté, par ailleurs, toute idée de dévaluation du Franc Cfa si l’Uemoa reste forte dans une Cédéao très forte. « Il n’ ya pas de raison fondamentale de craindre une dévaluation du Franc Cfa. Les critères de performance économiques sont bons », explique-t-il.
Abordant la situation de la dette du Sénégal (estimée à 36%), évaluée à plus de 2000 milliards de nos francs, il invite à veiller à ce qu’il n’y ait pas de sur-endettement en respectant le ratio entre le seuil d’endettement à ne pas atteindre pour l’Uemoa (60%) et le Produit intérieur brut (PIB). Amadou Kane interpelle aussi les dirigeants à faire de telle sorte que les sommes levées de l’endettement soient investies pour générer des fonds en vue de leur remboursement.
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