Dans une interview accordée à l’As, Me Assane Dioma Ndiaye est revenu sur le bilan de l’AN1 de Macky. Pour lui, le bilan est mitigé.
Sur la rupture attendue avec la gouvernance libérale, Me Assane Dioma Ndiaye déclare d’emblée: « sur la gouvernance fondée sur des valeurs de démocratie, de liberté, de justice sociale, de bonne gouvernance de façon générale, il est vrai qu’il y a eu des proclamations de foi très fortes, et il y a eu des mesures courageuses allant dans ce sens, mais ce qui reste à faire aujourd’hui, c’est l’articulation et la concrétisation de toute cette volonté politique déjà proclamée ». Il note, aussi, « des décisions malheureuses, des nominations douteuses et certaines pratiques qu’on pensait révolues en matière d’attribution de marchés publics passés sans appels d’offres transparents. C’est en somme un bilan mitigé si l’on y ajoute cette politique balbutiante, mais plus ou moins hachée en matière de droits humains puisque nous avons assisté à des répressions, à des violations flagrantes des droits fondamentaux comme la liberté de manifestation ou celle de circulation ».
Franchement, les difficultés, au Sénégal, continuent d’aller crescendo. La cherté de la vie, la baisse inavouée de la valeur fiduciaire de l’argent, la rareté de celui-ci ne peuvent plus être justifiés par l’arrêt de la circulation de « l’argent sale ». Ces explications populistes, ces BLURG (Balivernes Lamentables à l’Usage des Gogos) ne tiennent pas la route. Le sénégalais moyen souffre malgré la répétition hypnotique, par les médias, du refrain: « souriez, tout va bien, vous êtes heureux ». Le sénégalais moyen souffre et le mensonge n’apporte pas, encore, de soulagement. Et les membres de l’Arc en Ciel continuent de déverser leurs formules de prestidigitation abondamment repris par les 100 journalistes. La certitude est que cela n’ira pas loin. Parce que le sénégalais qui ne peut comprendre par son esprit, comprendra forcément pas son corps.
Maintenant que le vin est tiré, il faut le boire jusqu’à la lie !
Beaucoup de Sénégalais se sont fait embarquer dans une lutte que menaient des ennemis et non des adversaires de Wade qui voulaient sa tête alors que tout le monde était conscient que jamais dans l’histoire politique, gouvernementale de notre pays, un pouvoir, des gouvernements successifs n’avaient fait autant dans tous les domaines !
Comme l’a dit un grand Marabout de la République sœur de Mauritanie connu de beaucoup d’hommes politiques de notre pays : » Si les Sénégalais savaient, ils n’auraient jamais humilié leur vieux Président qui était leur totem porte-bonheur, ils le paieront pendant vingt-cinq ans » !
Beaucoup de grands hommes politiques Sénégalais sont au courant de cette triste prédiction mais excepté quelques deux ou trois journalistes, personne d’autre n’en a parlé !
De peur que les Sénégalais fassent revenir Abdoulaye Wade ? Allez savoir !