Présentement, au regard des prescriptions constitutionnelles, selon notre analyse, sur un fondement objectif de droit, le président Abdoulaye Wade ne peut plus, prétendre à une candidature, à une élection présidentielle, et de surcroit à un autre mandat. Ainsi, du débat ouvert, sur sa troisième candidature en 2012, dont ceux qui la soutiennent, fondent leurs arguments sur l’article 104 de la constitution qui dispose « le président de la République en fonction poursuit son mandat jusqu’à son terme. Toutes les autres dispositions de la présente Constitution lui sont applicables ». Et, l’article 27 de cette même constitution énonce « la durée du mandat du président de la République est de sept ans. Le mandat est renouvelable une seule fois. Cette disposition ne peut être révisée que par une loi référendaire ».
Par une lecture superficielle, de prime abord, on est tenté de dire qu’il y a notoirement une antinomie entre les deux textes constitutionnels (articles 27, et 104). Pourtant, une étude fine permet, de restituer à chacun d’eux sa véritable fonction. Les questions soulevées ici, par les thèses qui s’affrontent juridiquement, sur la constitutionnalité, de sa démarche, sont nombreuses entre autres, quelle articulation, faire entre ces articles ; ou à quel article donner la primauté d’application ? Ou encore, une telle candidature est-elle recevable, après qu’il ait effectué, deux mandats consécutifs au sommet du pays