Après Evra, Abidal, Henry et Toulalan, c’est au tour d’Anelka de s’exprimer sur l’épouvantable Coupe du Monde française. Quelques phrases sur le fiasco bleu seulement, mais une tirade sur Lizarazu, dont les critiques incessantes l’ont fait bouillir.
Muet depuis son incroyable départ d’Afrique du Sud suite à son exclusion de l’équipe de France, Nicolas Anelka a enfin daigné livrer quelques mots à la presse. Pas vraiment pour relater ce qui s’est réellement passé dans le groupe français durant ces dernières semaines, mais plutôt pour distribuer les bons et mauvais points après tous les commentaires qu’il a lus et entendus.
« Si ce n’était pas par moi que tout s’était précipité, cela serait arrivé par quelqu’un d’autre. Ça devait exploser », affirme-t-il en préambule dans France Soir, qui répète que les mots prêtés à Anelka par L’Équipe ne sont pas les bons. Après cette mise au point assez sommaire, l’attaquant de Chelsea félicite Jérémy Toulalan de sa sortie médiatique.
« Il faut une forme de courage et un gros mental pour assumer cela. Je suis fier d’avoir joué avec lui et avec toute l’équipe de France. Jérémy est un joueur de caractère. Il l’avait prouvé en critiquant France 98, il vient à nouveau de le démontrer », complimente Anelka, avant de revenir sur la mutinerie. « Tout le monde, je dis bien tout le monde, était solidaire. Marc Planus vient à son tour de le reconnaître. Dans cette affaire de mutinerie, tout et son contraire a été dit. S’il y avait des joueurs qui voulaient s’entraîner, qu’ils parlent maintenant. Mais je suis certain à 100 % que personne ne le fera », prévoit-il.
Si Toulalan et les autres joueurs sont épargnés par les paroles d’Anelka, c’est loin d’être le cas de Bixente Lizarazu. L’ancien international français devenu consultant n’a jamais mâché ses mots durant la Coupe du Monde et encore aujourd’hui. Il faut croire que le buteur n’a pas raté une miette des analyses à charge de Liza. Et il le lui rend bien. « Lizarazu, c’est qui ? Lorsqu’il parle et qu’on l’écoute, on a l’impression d’entendre une légende vivante. C’est juste un ancien joueur en manque de reconnaissance, frustré de la reconversion réussie de ses potes girondins Zidane et Dugarry », lâche-t-il.
« Tout ce qu’il a trouvé comme reconversion, c’est le torpillage. Mais ça, la terre entière sait le faire. A-t-il oublié qu’il était à la Coupe du monde 2002 ? (…) Je n’avais pas été retenu dans la liste mais je m’étais abstenu de tout commentaire. Jamais je ne me serais permis de tailler ainsi. Lizarazu a aussi passé trois mois à l’Olympique de Marseille catastrophiques. Alors qu’il arrête de parler de respect : on a tous en mémoire la gifle adressée à son capitaine au Bayern Munich, durant un entraînement. La scène avait été filmée par un supporter… » La contre-attaque d’Anelka cible donc principalement Lizarazu. Pas un mot sur l’ambiance dans le groupe français ou sur Raymond Domenech. Pas l’ombre non plus d’une autocritique. Dommage, car on aurait bien aimé en savoir plus sur les semaines qui ont précédé l’explosion finale. Mais ça, il le garde probablement pour ses mémoires…
->Aurélien Léger-Moëc
footmercato.net