Le fils de Thione Ballago Seck a réussi, en un clin d‘œil, à faire le plein de l’énorme salle de 1800 places du Grand théâtre, samedi nuit, à l’occasion de son anniversaire faste. Le spectacle ne fait pas que des heureux. Waly Seck a frustré beaucoup de ses fans, munis de leurs tickets, mais n’ayant pas pu le voir sur scène.
«Il faut savoir que nous avons acheté notre ticket comme tous ceux qui se sont installés à l’intérieur de la salle. Dans les pays occidentaux, aucun individu n’oserait nous retenir à la porte avec un ticket en bonne et due forme», rumine un homme en costume gris. Le visage renfrogné, il se met à l’écart de la bousculade qui prévaut devant les portes vitrées du temple culturel. Tout près de lui, trois policiers, appuyés par trois titans, peinent à faire régner l’ordre d’une longue file de jeunes filles et d’hommes brandissant leurs précieux sésames. D’un côté comme de l’autre, tous font valoir leur droit dans un labyrinthe de barrières en fer. Des menaces sont brandies sous les crépitements des flashs d’appareils photos.
En face du parking, il se passe presque la même chose. Son cou s’allongeant comme celui d’une mini-girafe, sac à la main, une jeune fille lance: «Je ne voudrais pas demain, que mes voisins du quartier soient au courant que je n’ai pas pu avoir accès à la salle de spectacle. Je serai très frustrée». Pour ne pas altérer sa douceur qui n’est surpassée que par la tenue de soie qu’elle porte, elle préfère, avec ses amies, s’éloigner du brouhaha. Lorsqu’on jette un coup d’œil à la voie menant à la loge, c’est aussi la confusion. Devant des hommes costauds qui veillent au grain, des détenteurs de tickets crient leur colère, peu avant minuit. D’autres ne pouvant plus tenir sur leurs jambes, ont préféré s’asseoir sur les marches, espérant d’être remorqués. Comme si les dieux de la musique leur étaient tombés sur la tête. Apparemment, les organisateurs semblent avoir développé un business qui a, malheureusement, empêché des fans ayant acheté des tickets, d’apercevoir même leur idole. Le phénomène se répète. L’on se souvient du grand Béguë du chanteur Pape Diouf dans ce même lieu.
Walfadjri
