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Apologie du viol au Sénégal : Des femmes du Sénégal et de la diaspora sonnent l’alerte

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XALIMANEWS : La polémique autour des propos du professeur Songué est loin de tirer son épilogue. Après les réseaux sociaux, c’est autour d’un collectif de femmes du Sénégal et de la diaspora de revenir à la charge. Ce, pour alerter et susciter le débat sur l’ampleur de ces violences à l’encontre des femmes et des filles mais aussi sur l’indifférence qu’elles suscitent encore trop souvent dans le pays.

« Une loi contre le viol existe bel et bien au Sénégal mais nous savons que son application est plus que limitée. Aussi, est-il important de préciser que la capacité de mobiliser l’appareil judiciaire dépend de ressources que de nombreuses victimes n’ont pas. Il faut connaître l’existence de la loi, comprendre le processus judiciaire, et surtout être prête à faire face à un système dans lequel les femmes restent considérées comme les seules responsables de leur sécurité. Au Sénégal comme ailleurs, les victimes d’abus sexuels et d’autres formes de violences ne dénoncent que très peu leurs agresseurs. Elles sont habitées par un sentiment de honte créé et renforcé par le blâme imputé à la victime. On leur reproche leur apparence, leur habillement, leur démarche, leurs heures de sortie, leur fréquentation de certains lieux. De tels messages sont reçus et enregistrés par toutes celles qui, un jour, feront le choix douloureux de se taire, parce que se sentant profondément honteuses et se disant, non sans raison, qu’on ne les croira pas », ont-elles écrit dans un communiqué rendu public.

Ainsi, ces dames dénoncent vigoureusement toutes les formes de violence à l’égard des femmes et appellent à une réaction des pouvoirs publics. « Dans un Sénégal qui a ratifié les conventions internationales et régionales en matière d’égalité entre les sexes, il est impératif d’assurer l’application du droit et de promouvoir de manière effective une éducation à la sexualité et au respect de l’intégrité physique et psychologique de tous les individus, en particulier des femmes et des enfants. À ce sujet, nous pensons que la création d’une commission d’enquête nationale sur les violences faites aux femmes est une étape non négligeable », note la correspondance.

Toutefois, elles invitent les groupes de santé psychosociaux à s’impliquer, pour développer des ressources d’accueil et d’hébergement, des ressources thérapeutiques appropriées et accessibles pour les victimes de viol et d’abus sexuels qui intègre une approche féministe, intersectionnelle et décoloniale. Aussi, la prise d’initiatives concertées pour développer l’estime de soi des femmes qui ont été victimes de violences sexuelles afin qu’elles reprennent pas à pas le pouvoir sur leur vie et leur avenir.

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