M. Abdoulaye Diop, ministre d’État, ministre de l’Économie et des Finances et M. Gerben De Jong, Ambassadeur des Pays-Bas à Dakar ont signé hier vendredi 9 avril un Protocole d’accord d’un montant global de 23 millions d’Euros, soit environ 15 milliards de FCfa pour deux ans (2010 et 2011) et un Accord de financement pour l’appui budgétaire au secteur de l’Environnement pour l’année 2010 d’un montant de 12 millions d’euros, soit 7, 872 milliards de FCfa.
Selon M. Abdoulaye Diop, ce Protocole d’accord, octroyé sous forme de don, a pour objet le financement partiel de la politique de l’environnement du gouvernement dans le cadre de la prolongation de l’appui budgétaire sectoriel apporté par les Pays-Bas pour la période 2010-2011. Et, l’Accord de financement concerne la première année de la contribution des Pays Bas au Cadre sectoriel des dépenses à moyen terme du ministère de l’Environnement et de la Protection de la Nature. Il vise à améliorer les outils de planification, de budgétisation et de suivi et évaluation, à tous les niveaux du ministère de l’Environnement, à renforcer la gestion des aspects transversaux de l’environnement, à travers une identification de la coordination interministérielle et les mécanismes d’application du Code de l’environnement ainsi que le suivi et contrôle en matière de régulation environnementale.
L’approche appui budgétaire s’inscrit dans le cadre de la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide et dans le cadre de l’Arrangement cadre relatif aux appuis budgétaires (Acab) signé en 2008 entre le gouvernement et ses partenaires utilisant cette modalité. Elle vise à soutenir la mise en oeuvre par le gouvernement du Sénégal de sa Stratégie de croissance accélérée (Sca) et de sa stratégie de réduction de la pauvreté.
Pour le décaissement de cette appui Budgétaire, précise M. Gerben De Jong, le gouvernement doit remplir trois critères à savoir l’appréciation positive de la mise en oeuvre du Dsrp (Document stratégique de réduction de la pauvreté), l’appréciation positive de la stabilité du cadre macro-économique, notamment sur la base des analyses et travaux du Fmi (Fonds monétaire international) et l’appréciation positive de la mise en oeuvre des réformes budgétaires et financières.
Seulement, note l’Ambassadeur des Pays-Bas à Dakar, ces critères n’ont été atteints que difficilement en 2008-2009 par le Sénégal. Cette difficulté s’explique par, non seulement à des chocs exogènes liés à la conjoncture mondiale, mais aussi par des faiblesses internes relatives à la gouvernance financière et la gestion budgétaire.
Cependant, la mise en oeuvre adéquate durant 2009 et 2010 du programme de mesures correctives convenu entre le gouvernement et le Fmi à travers l’Instrument de soutien à la politique économique (Ispe) ainsi que l’adoption en octobre 2009 et la mise en oeuvre consécutive du plan d’action des réformes des finances publiques réactualisées, ont permis le renforcement progressif des conditions de base pour un programme d’appui budgétaire poursuit-il. C’est pourquoi M. Gerben De Jong souhaite fortement la continuation du programme Ispe, dont la première phase arrive à terme en fin 2010.
Et d’ajouter que le décaissement de l’appui budgétaire sectoriel dépend également des performances enregistrées dans la mise en oeuvre par le gouvernement de sa politique environnementale. Cette performance a nettement régressé en 2008 et 2009, suite entre autres, aux ponctions qui ont dû être effectuées sur le budget du ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature, des Bassins de rétention et des Lacs artificiels. Mais, s’empresse-t-il de renseigner, « le gouvernement du Sénégal nous a rassuré de son engagement à allouer un budget adéquat au secteur de l’environnement ».
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