Attendue comme une période cruciale dans le règlement du dossier de la crise casamançaise, la convocation, par les services du ministère français de l’Intérieur, du secrétaire général du Mouvement des Forces démocratiques de Casamance, Mamadou Abou Sané, Nkrumah, n’a pas tenue la promesse des fleurs. Celui que le Sénégal -par la voix de ses ministres des Affaires Etrangères, Madické Niang, et Abdoulaye Baldé, des Forces Armées, souhaitaient se faire livrer, pieds et mains liés, a une fois de plus échappé aux menaces de faire face à la justice sénégalaise.
Pourtant, pour marquer la détermination de son gouvernement et son obsession à obtenir la tête de son ennemi n°1, une voiture de l’ambassade du Sénégal s’était offerte le luxe de se garer devant les locaux de la police pour assister, en direct, à la confrontation de Nkrumah avec les policiers. Et le souhait des occupants du véhicule était, certainement, d’être là quand les flics de Nicolas Sarkozy devaient mettre les menottes aux poignets du vieux chef rebelle.
De son côté, arrivé aux alentours de 16 heures et trente minutes, l’irrédentiste casamançais, accompagné par sa suite et de quelques sympathisants, est entré, sans son avocat, au 84 rue de Villiers, siège des services de police à Levallois