« L’As » a appris qu’à la suite de Idrissa Seck avec qui il a échangé le 1er juin dernier au restaurant le « Flandrin » dans le XVIe arrondissement de Paris, Robert Bourgi a rencontré hier, dans la capitale française, Karim Wade. Tout semble indiquer qu’un jeu d’ombres qui ne dit pas son nom se joue aux bords de la Seine, si loin et pourtant si près de l’avenue Roume….
« L’As » a appris de sources très sûres que Robert Bourgi et Karim Wade se sont longuement rencontrés hier dans la capitale française où se trouvait le même jour le fils du président de la République. Un rendez-vous mis à profit par cet homme de réseaux pour rendre compte au ministre d’Etat sénégalais du contenu de ses discussions avec l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, comme nous le révélions dans notre dernière édition. Une rencontre qui a eu lieu le 1er juin dernier au restaurant le « Flandrin » dans le XVIe arrondissement. Des sources autorisées croient savoir que Bourgi, qui avait sollicité les autorisations de Me Wade et de Karim avant de se rendre au « Flandrin » a rendu compte au fils du chef de l’Etat, de vive voix, du contenu de ses discussions avec Idrissa Seck.
L’ancien Premier ministre avait fait lire à ses proches le 2 juin dernier un communiqué dans lequel il démentait tout « contact direct » ou « indirect » avec Me Wade Abdoulaye dont il « travaillait exclusivement pour le départ ». Est-ce pour demander à Wade de partir qu’il a rencontré Bourgi ? Le rendez-vous avec Robert Bourgi, pièce maîtresse du dispositif des Wade à Paris, s’était tenu vingt-quatre heures avant ce « démenti » qui faisait suite à des informations de presse faisant état de tractations entre le maire de Thiès et le Président.
Aujourd’hui encore, malgré les dénégations, l’histoire se répète sous les couleurs bleu et blanc. Des sources à Paris croient savoir que les discussions entre Idrissa Seck et Robert Bourgi ont tourné autour de la prochaine… présidentielle. Pour se confirmer, ces interlocuteurs vont plus loin en soutenant mordicus que le maire de Thiès, après le duel, travaillerait pour un ticket (de quelle nature ?) avec le Président, non sans s’être interrogé, devant son interlocuteur, sur « le manque de contenu » de la vice-Présidence.
Dans tous les cas, Robert Bourgi (différent de Rasseck qui avait accompagné le Président Wade à Yamoussoukro) a rendu compte au chef de l’Etat, au soir du 1er juin, du contenu de ses échanges avec Idrissa Seck. Tout se passe, comme si, un jeu d’ombres qui ne dit pas son nom se tramait à Paris. Avec Robert Bourgi dans le rôle de la « boîte aux lettres » comme diraient les experts du renseignement.
Cheikh Mbacké GUISSE, lasquotidien.com
