En quittant le Parti démocratique sénégalais, Pape Diop était sur les traces de Macky Sall. Mais il semble qu’il n’ose pas franchir le Rubicon. Il veut préserver le temple des «intrus».
A la veille des élections législatives du premier juillet dernier, le président du Sénat, Pape Diop, a quitté sa formation politique, le Parti démocratique sénégalais (Pds), pour créer la coalition Bokk Gis Gis. Une formation qu’il venait de mettre sur pied en compagnie du président de l’Assemblée nationale, Mamadou Seck, et de bien d’autres «fortes têtes» du Pds. Ainsi, Pape Diop venait de poser un geste par rapport à sa formation d’origine. Il fait exactement ce que l’ancien maire, Macky Sall, avait fait en 2008. La seule différence, c’est que l’actuel président de la République avait démissionné de toutes ses fonctions électives qu’il avait obtenues au nom Pds. Après l’acte qu’il a posé, l’on s’attendait à ce que Pape Diop tourne le dos au Sénat. Surtout qu’il a laissé tomber son poste de député qu’il a acquis à la suite des joutes électorales dernières. Mais, vraisemblablement, l’ancien bras droit d’Abdoulaye Wade n’est pas dans cette dynamique. Parce que Pape Diop ne veut pas laisser son fauteuil moelleux de l’ancienne Maison militaire à des adversaires. On lui a conseillé, selon des sources, de garder la «maison» au moins jusqu’en septembre. Parce que s’il s’en va, la deuxième institution va tomber entre d’autres mains. Car ceux qui «vont assurer l’intérim vont négocier avec le président de la République, Macky Sall». Sa famille politique serait déjà venue voir ces derniers au cas où l’actuel gardien du temple partirait.
Pour rappel, les élections sénatoriales auront théoriquement lieu le dimanche 16 septembre prochain. Quarante cinq (45) sénateurs seront élus, en raison d’un sénateur par département, au suffrage universel indirect. Tandis que les cinquante cinq (55) autres seront nommés par le Président de la République. Mais si les conclusions des Assises nationales sont strictement suivies par les actuelles autorités politiques, seuls dix (10) pour cent des sénateurs seront désignés par le président de la République. Le Sénat représente la Chambre haute et l’Assemblée nationale, la Chambre basse.
avec xalimasn.com Source : La Tribune
