Attributaire de la concession des minerais de fer de la Falémé en 2007, le géant sidérurgiste indien, Arcellor Mittal, qui prévoyait d’investir 1, 61 milliard d’euros – va bientôt recevoir une notification officielle d’un divorce à l’amiable que lui propose en dernier recours les autorités sénégalaises.
A la suite d’une correspondance officielle adressée aux autorités sénégalaises, en 2010, Arcelor-Mittal avait émis ses intentions de geler ses activités autour de la concession, prétextant la crise financière internationale.
L’Etat sénégalais, cherchant à garder le nouveau investisseur indien, avait d’abord exigé de ce dernier de reconsider sa position en respectant ses engagements d’investissements pris au moment de la signature de la concession. Sans succès.
Le sidérurgiste indien entend géler en amont toutes les concessions, notamment africaines, acquises un an avant la crise financière et de se recentrer sur ses positions historiques.
Arcelor-Mittal aurait décidé en engageant sa responsabilité de geler en amont toutes les concessions principalement en Afrique acquises un an avant la crise financière et de ne consolider que ses positions historiques.
Selon une source officielle sénégalaise contactée par Les Afriques, les Indiens ont demandé à l’Etat du Sénégal de trouver des partenaires financiers extérieurs pour le financement des activités de la plateforme minière au côté de l’investisseur stratégique qu’est Arcelor-Mittal.
Outrées par cette requête d’Arcelor-Mittal qui souffle le chaud et le froid, les autorités sénégalaises dont en première ligne, le président, Abdoulaye Wade, ont décidé de reprendre ce dossier.Dans une de ses pérégrinations à l’étranger, le chef de l’Etat, Abdoulaye Wade avait haussé le ton pour rappeler à l’ordre le sidérurgiste indien à respecter ses engagements. D’ailleurs, la justice française a été saisie par le chef de l’Etat sénégalais, en octobre dernier, pour l’annulation du contrat qui lie les deux parties. Le président sénégalais, a dû surseoir finalement à cette démarche dans l’attente de trouver un compromis avec les Indiens.
« Après plusieurs rounds de discussions avérées infructueuses, l’Etat du Sénégal a préféré l’alternative d’un divorce à l’amiable avec Arcelor-Mittal avec une astreinte de verser des dommages qui seront convenus par les deux parties » a confirmé notre source. Entre les deux options qui s’imposent : recours à l’arbitrage international et la conciliation, le Sénégal a mûri .
A l’évidence, cette affaire qui agace la haute sphère sénégalaise est gérée dans le plus grand secret depuis plusieurs mois.
Nos informations précisent que Arcelor-Mittal n’a pas respecté le 1/10 de son plan d’investissement. Sur le pipe initial du minerai de fer, les opérations d’exploration sont très timides au point d’offusquer les autorités sénégalaises.
Arcelor-Mittal avait annoncé en grandes pompes la commercialisation sur le marché du premier minerai de fer sorti du « serpent de mer de la Falémé » en 2011.
La décision de l’Etat sénégalais vis à vis de ce dossier pourrait intervenir avant la fin de l’année 2010.
Selon des sources bien informées, des compagnies étrangères chinoise et latino-américaine y compris des groupes privés mixtes sont intéréssés par la concession minière que va abandonner les prochains jours la multinationale Arcelor-Indienne.
Au finish, ce qui était considéré comme le premier grand projet industriel intégré au Sénégal, s’est révélé un véritable mirage.
Par Ismael AIDARA (Les Afriques)
Si on se mettez a celebrer toutes ces ruptures a l’image de leur celebration quand les accords etaient signes,alors la…
Au Senegal,les entreprises ferment tous les jours a un rythme effroyable.Les seuls beneficiares sont ceux qui y ont tire des commissions,le clan Wade.