Argent russe et élections sénégalaises: les doutes d’Aliou Sow.

Très franchement, je ne crois pas du tout au financement des campagnes du candidat Macky SALL par les fonds russes de Monsieur le Ministre Lamine Diack. Il est plus probable, de mon humble avis, qu’une partie de cet argent ait profite aux Assises de l’opposition et à ses poulains de son propre parti et non au candidat Macky Sall qui était assimilé aux Wade jusqu’au premier tour de la présidentielle par le reste de l’opposition. Les stigmates des accusations portées par ses alliés -adversaires de l’epoque sont toujours sur les murs de Dakar. Il est évident qu’au second tour d’une élection présidentielle, tous les opportunistes et calculateurs envoient des enveloppes à l’opposant qualifié, y compris les grands souteneurs du pouvoir qui vacille pour protéger leurs arrières. Tout le monde sait et a remarque que les ampleurs et les moyens de campagne des opposants ont beaucoup évolué du premier au second tours. Il arrive même que des tenants du pouvoir envoient de l’argent à leur rival pouvant leur ravir la vedette à l’issue du scrutin. On est pas forcément informé de la provenance de l’argent que nous recevons même si on est tenu d’etre très regardant la dessus. Au Sénégal, aucun homme politique honnête ne peut financer sa campagne électorale avec ses seules propres ressources. Nous recevons tous des appuis de nos amis et parfois des adversaires de nos concurrents. C’est pourquoi nous avons besoin de textes qui fixent clairement les modalités, les montants, les moments et les mécanismes de contributions financières à nos campagnes électorales. Quant à notre compatriote le Ministre Lamine Diack, n’oublions pas ses belles oeuvres passées pour le Sénégal et le reste du monde. Nous sommes des faillibles, donc ne retenons pas de sa vie et de son oeuvre que ses graves failles alléguées ou réelles nouvellement découvertes. D’ailleurs, seule la justice peut établir sa culpabilité. Il n’est pas encore coupable. Laissons la justice faire son travail sereinement pour etre plus objectifs. Les nombreux défis de notre pays classe parmi les plus pauvres du monde nous imposent de ne pas concentrer exclusivement nos analyses et réflexions sur les seules fautes de notre bourgeoisie dakaroise à la place de la misère de la majorité du peuple surtout sa composante rurale et periurbaine. Qu’Allah guide les pas des Sénégalaises et des Sénégalais. God bless Senegal.