La brigade de gendarmerie de Yarakh a hier, déféré au parquet deux personnes suspectées d’avoir agressé plusieurs passants de l’autoroute. L’un des suspects, a été élargi de prison en avril passé suite à une grâce présidentielle.
Sorti de prison en avril passé suite à une grâce présidentielle, T. Gaye y est retourné depuis hier. L’ancien bagnard de 30 ans, qui devait purger une peine de 10 ans est soupçonné de faire partie d’une bande d’agresseurs dont serait membre également E. A. Bâ, âgé de 21 ans. La bande avait pour cible les passants et riverains de l’autoroute, plus précisément sur l’axe école Mariama Niass et le rond-point Hann. Leur modus operandi consistait à se cacher dans les buissons pour guetter leurs proies. Dès qu’un passant venait, les malfrats se jetaient sur lui en le menaçant avec des armes blanches avant de le dépouiller de tout ce qu’il possède.
De nombreuses plaintes avaient été déposées, mais sans suite. Cela avait exaspéré les victimes qui avaient fini pour accuser les jardiniers exerçant dans les alentours, d’être de mèche avec les agresseurs. Pour prouver leur innocence, les jardiniers ont mis sur pied un comité de veille et de sécurité. Lequel a porté ses fruits car il a facilité l’arrestation du duo, le samedi 30 avril 2016, vers les coups de 20heures.
Cette soirée-là, un chauffeur revenant de Thiès a eu des problèmes techniques avec sa voiture. Pendant qu’il attendait l’arrivée d’un mécanicien, il s’est fait attaquer par la bande à T. Gaye. Ils l’ont blessé légèrement avant de s’emparer de son téléphone portable et d’une somme de 30.000 F CFA. Après leur forfait, les agresseurs ont voulu prendre leurs jambes à leur cou mais des jardiniers sont arrivés pour leur barrer la route. Dans la précipitation, l’un des agresseurs est tombé dans un puits. Les jardiniers qui avaient déjà rattrapé son acolyte, ont finalement appelé à la rescousse les éléments de la gendarmerie de Yarakh venus faire sortir l’agresseur du puits.
Elargi par grâce présidentielle le 4 avril passé
Lors de leurs auditions, les deux mis en cause ont tenté de clamer leur innocence en niant être des agresseurs. T. Gaye est également revenu sur son passé pénal sans préciser le délit pour lequel il a été emprisonné. Quant à E. A. Bâ il a laissé entendre qu’il y a une méprise sur sa personne. Car, il se rendait à Castors et a été injustement poursuivi par les jardiniers.
Leurs dénégations n’ont pas convaincu les gendarmes qui les ont déférés au parquet pour les délits de vol en réunion commis la nuit avec arme blanche, violence et voie de faits.
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