XALIMA NEWS – En tout cas, la section Synpics du Groupe futurs médias s’est fendu d’un communiqué pour dénoncer le fait que le Dirpub de L’Obs ait été «cueilli manu-militari par deux agents de la Section de recherches de la gendarmerie, qui se sont présentés à son bureau à une heure de travail, alors qu’il a été entendu la semaine dernière sur procès-verbal». Selon les syndicalistes du groupe de presse, «cette terrible situation, savamment et insidieusement planifiée, a pour seul et unique but de bâillonner la presse. Pour que dorénavant, plus jamais aucun journaliste ne parle de l’armée (sunugaalienne) et de la manière dont elle est gérée». Après avoir félicité ABF «pour son attitude responsable avec laquelle il a vécu cette épreuve, en protégeant systématiquement sa source», les syndicalistes de Gfm invitent «les autorités étatiques, le président de la République en premier, à arrêter cette escalade et à s’inscrire dans une dynamique de dialogue entre responsables».
Poursuivant, ils notent que «la stratégie de la terreur ne saurait produire aucun autre effet que d’encourager les journalistes à continuer de faire leur travail, en toute responsabilité : informer juste et vrai le peuple sénégalais, seul souverain. Rien de plus, rien de moins». Pour finir, ils ont témoigné leur «solidarité au journal Le Quotidien, dont le Directeur de publication, Mouhamed Guèye, est également gardé à vue dans les locaux de la Section de recherches de la Gendarmerie». Dans tous les cas, disent-ils, «cette fuite en avant ne peut accoucher que d’un monstre, que notre démocratie croyait avoir définitivement enterré, et dont la presse, le cas échéant, ne se laissera pas dévorer’».
Le Populaire