La Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH), dirigée par l’avocat Assane Dioma Ndiaye, a déploré une entrave aux droits du citoyen d’exprimer dans le calme ses opinions, faisant cas de la marche d’un groupe d’élèves dispersée dimanche dans la banlieue de Dakar.
Dimanche en banlieue dakoroise, des gendarmes ont dispersé à coups de grenades lacrymogènes une cinquantaine de pensionnaires du Centre national de formation des techniciens en agriculture (CNFTA) de Ziguinchor (Sud) qui voulaient gagner le quartier administratif de Dakar.
Peu après leur départ, les marcheurs ont été repoussés et cantonnés à la Direction de protection des végétaux (DPV), au Km 15, Route de Rufisque. Ils avaient passé la nuit la veille dans ces locaux, où ils avaient reçu dans la journée le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, sans céder.
‘’Elle (la LSDH) appelle plus que jamais les autorités sénégalaises au respect absolu des droits des citoyens sénégalais à l’expression, à la manifestation pacifique et à la libre circulation’’, a déclaré son président, Me Assane Dioma Ndiaye.
Retournés à leurs bases, les manifestants sont maintenus par des gendarmes qui surveillent le portail de la DPV, mais ils comptent faire prévaloir leurs doléances, notamment leur recrutement dans la Fonction publique sénégalaise.
‘’Les autorités veulent qu’on stoppe notre mouvement, mais là nous nous avons décidé de passer à la vitesse supérieure’’, a dit à la presse Ousseynou Kane, inscrits en 3ème année au CNFTA.
‘’Nous allons entamer une grève de la faim et nous n’excluons pas de nous suicider pour obtenir satisfaction’’, a-t-il affirmé, rappelant les 454 km parcourus (Ziguinchor-Dakar) pour faire entendre leur cause avant le recrutement de 5.591 nouveaux agents de l’Etat.
APS