Assassinat du Général Tagmé na Waie et du Président Nino, les familles attendent toujours de connaitre la vérité Par Allen Yéro Embalo

Cela fait deux ans (01 mars 2009- 01 mars 2011), jour pour jour, que le Chef d’Etat major de Guinée-bissau, le général Batista Tagmé Na Waie a été tué dans un attentat à la bombe qui a provoqué l’effondrment d’une partie de l’édifice abritant son bureau. Le bilan était de quatre morts et six blessés dont deux graves. Cet attentat faisait suite à d’autres violences, dans un contexte de profonde divergence entre l’armée, la Présidence et le ministère de l’Intérieur.Quelques heures après l’attentat (le 02 mars à l’aube), le Président de la République Joao bernardo Vieira est à son tour sauvagement assassiné par des soldats en colère qui disent avoir vengé leur chef. Une commission d’enquêtes composée de cinq policiers, trois magistrats et deux officiers de l’armée a été mise sur pied quatre jours après le double assassinat. Cette commission n’a commencé son travail que six jours après sa formation. Or selon la législation bissau-guinéenne, en cas de crime, les enquêtes doivent démarrer dans les 24 heures. Six officiers ont été arrêtés dans le cadre des enquêtes concernant l’assassinat du général Na Waie. Mais pour le Président Vieira, le procureur général à l’époque Me Luis Manuel Cabral avait annoncé qu’il serait très difficile de reunir suffisamment de preuves. Le Procureur avait dénoncé les nombreuses entraves dans le dossier, sans donner de précision, pour justifier ses propos. Plusieurs fois menacé de mort, il a préféré rendre le tablier. Une nouveau procureur a été nommé. Il s’agit de Me Amine Saad. Il a promis tout comme le Président Malam Bacai Sanha, de faire toute la lumière sur cette affaire.