XALIMANEWS-L’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité une loi créant la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), en remplacement du Comité sénégalais des droits de l’homme (CSDH) en vigueur depuis 1997. Cette décision représente un tournant significatif pour le Sénégal dans son engagement en faveur des droits humains.
Lors de la troisième session extraordinaire de l’année 2024, les députés ont approuvé ce projet de loi de manière unanime, avec l’objectif de repositionner le pays sur la scène internationale des droits humains. Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a précisé que la création de la CNDH permettra au Sénégal de retrouver le statut A, perdu en 2012 en raison de certaines insuffisances liées aux ressources et à la gestion du précédent comité.
« Le vote de cette loi corrige ces insuffisances qui ont conduit à la rétrogradation du Sénégal au statut B », a indiqué M. Diagne, ajoutant que cette réforme a pour but de renforcer les capacités de la nouvelle commission afin qu’elle puisse mieux répondre aux normes internationales. Le statut A offre au Sénégal l’opportunité de participer à des instances internationales où sa voix en matière de droits humains pourrait être plus influente.
Lors des débats, plusieurs députés ont exprimé leur soutien pour cette réforme. Cheikh Alioune Bèye a souligné l’importance du changement de dénomination, le considérant comme une « évolution positive » qui améliore le processus de nomination et le rend conforme à l’accord de Paris. Il a également appelé à des moyens financiers suffisants pour garantir le bon fonctionnement des antennes régionales de la commission.
De son côté, la députée Rocky Ndiaye a soutenu la demande de ressources financières substantielles pour rendre les structures régionales pleinement opérationnelles. Sokhna Ba, une autre parlementaire, a encouragé la CNDH à se concentrer sur les préoccupations des Sénégalais, tandis qu’Alioune Guèye a salué l’initiative d’élargir les actions de la commission au-delà des frontières du Sénégal.