Que Wade manifeste son émoi et son indignation à la suite du massacre d’une dizaine de personnes par Israël, ne suffit à la dizaine d’associations civiles sénégalaises qui ont manifesté hier. Elles exigent que l’ambassade d’Israël à Dakar soit fermée et que les produits israéliens soient désormais boycottés au Sénégal et en Afrique.
Une dizaine d’associations civiles sénégalaises ont invité le gouvernement à fermer l’ambassade d’Israël au Sénégal, suite au massacre, lundi, d’une dizaine de personnes à bord d’une flottille acheminant de l’aide humanitaire à Gaza.? Ces associations, dans un communiqué transmis jeudi à l’Aps, réclament ‘la fermeture de l’ambassade d’Israël à Dakar’ et le ‘boycott des produits israéliens au Sénégal et en Afrique’.
Figurent parmi elles la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho), le Comité d’initiatives des intellectuels du Sénégal (Ciis), de même que des associations religieuses et d’étudiants étrangers au Sénégal. Elles appellent les juridictions internationales à mener des ‘poursuites judiciaires contre l’Etat hébreu, contre Sharon (Ariel) et Netanyahu (Benjamin) en particulier, pour son héroïsme du 31 mai 2010’.
Des centaines de personnes de dix-sept nationalités étaient à bord de la flottille contre laquelle l’armée israélienne a lancé des raids, rapportent les médias internationaux. ‘L’agression sanglante et meurtrière contre une flottille d’aide humanitaire par Israël ne laisse plus planer de doute : Israël ne croit pas à la démocratie’, lit-on dans le texte. Ses auteurs accusent l’Etat hébreu de mener ‘la politique de la force’. Ils dénoncent aussi ‘le maternage d’Israël par l’Occident’.
‘La menace que fait courir Israël sur la paix du monde est sans équivoque, la morale internationale ne peut plus se contenter de récriminations ou de mises en garde’, écrivent les associations sénégalaises. Elles estiment que ‘le temps est à l’action pour arrêter le crime d’Etat organisé et punir les criminels, à commencer par la traduction devant la Cour pénale internationale (Cpi) des responsables du massacre du lundi 31 mai 2010’. En outre, elles exigent ‘des poursuites judiciaires appropriées contre Israël’.
Lundi, le président Abdoulaye Wade avait fait part de son ‘émoi’ et ‘sa profonde indignation’, à la suite de cette attaque. Dans un communiqué, il avait aussi appelé ‘le gouvernement israélien à la retenue’ et l’a invité ‘une fois de plus, à lever le blocus imposé sans raison contre la bande de Gaza’.
(Aps)