spot_img

ATTAQUES DE WADE CONTRE LE MAIRE DE DAKAR « L’expression achevée d’un homme aux abois », selon les Progressistes

Date:

« Le bras de fer que Abdoulaye Wade mène rageusement contre les collectivités locales contrôlées par l’opposition patriotique regroupée dans la coalition Bennoo Siggil Senegaal est l’expression achevée d’un homme aux abois qui utilise à outrance tous les leviers à sa portée pour asphyxier des adversaires qui ont eu le tort de le battre, lui et son fils, par le biais du suffrage universel ». Voilà l’un des constats phares effectuées par l’Alliance des forces de progrès (Afp) qui s’est réunie en session d’instance hier, lundi 20 septembre, pour analyser la situation nationale. Pis, ont noté les Progressistes regroupés sous la présidence de Moustapha Niasse, l’appel au dialogue politique lancée par Me Wade, le jour de la Korité, « ne revêt pas le sceau de la sincérité, ni dans la forme ni dans le fond ».

Evoquant en effet, lors de sa réunion d’instance de ce lundi 20 septembre, la question des attaques frontales perpétrées par M. Wade et ses « affidés » à l’encontre des Elus Bennoo et, en particulier, le Maire de Dakar, M. Khalifa Sall et l’équipe municipale, le Bureau politique de l’Afp considère qu’il s’agit là « d’une nouvelle manifestation de refus du Secrétaire général du Pds de reconnaître la défaite essuyée par sa liste à l’occasion des élections locales, le 22 mars 2009 ».

Pour autant, l’instance dirigeante des progressistes a réaffirmé que la position exprimée par Bennoo Siggil Senegaal, le 16 septembre 2010, « est la seule voie permettant de faire face à l’offensive anti républicaine consistant à lancer un appel au dialogue, d’un côté, et de l’autre poser des actes d’abus de pouvoir et d’accusations non fondées, pour porter le discrédit sur des équipes d’Elus qui commencent, par leur travail cohérent, à administrer la preuve qu’un autre mode de gouvernance, tout à fait à l’opposé de celui du régime Pds, peut changer le Sénégal et le conduire vers le développement ».

Portant plus loin leur analyse de la situation politique nationale, les camarades de Moustapha Niasse ont affirmé, par le biais de leur communiqué, que les priorités des Wade sont en réalité ailleurs. « Qu’il s’agisse des inondations, de la taxe sur la consommation de l’électricité, des délibérations souveraines de la Ville de Dakar concernant notamment l’acquisition d’un patrimoine foncier, le fil d’Ariane est bien visible : un vieil autocrate revanchard, à l’ego surdimensionné, entend faire payer aux Sénégalais le choix d’avoir dénoncé la gestion calamiteuse qu’il leur impose depuis dix années, dix trop longues années ». Dès lors, établiront les Progressistes, « Il appartient aux électeurs souverains de protéger leurs votes, pour assurer la pérennité de la démocratie, face à un mégalomane dangereux qui se pose en absolu, en s’isolant dans un monde virtuel qu’il hante avec sa camarilla de laudateurs prédateurs ».

Et les camarades de Moustapha Niasse de dénoncer avec virulence la machine infernale ainsi lancée par les tenants libéraux du pouvoir, une machine qui « prétend entretenir et développer l’opacité d’un processus électoral déjà mis en mal par la révocation illégale de l’ancien Président de la Cena, suivie de la fragilisation de son successeur qui traînait déjà les suspicions suscitées par les conditions de sa nomination ».

En plus, note le bureau politique de l’Afp, « la révision des listes électorales ouvertes le 1er février 2010 et clôturées le 10 juillet 2010 dans la nébulosité totale et sans concertation aucune, ajoute à l’opacité d’un fichier électoral qui avait déjà été un des outils frauduleux des mascarades électorales de 2007 organisées par un ministre de l’Intérieur zélé, qui revient avec aplomb sur les lieux du crime, avec des contrevérités ». Et pour ne rien changer à la donne, diront les responsables progressistes, « le cadre institutionnel des élections, à savoir la Constitution et le Code électoral, fait sans cesse l’objet de modifications unilatérales, au service d’un clan dont la priorité est de se perpétuer au pouvoir, pour continuer d’accomplir ses forfaitures, dans l’impunité totale ». Au final, le Bureau politique de l’Afp a clairement spécifié dans son communiqué qu’il tenait « Me Wade lui-même pour responsable du blocage préjudiciable à la stabilité de notre pays et d’une sous-région déjà mal en point ».

Un appel au dialogue politique qui manque de sincérité

Sur la question du dialogue politique, le Bureau politique de l’Afp analysant l’appel lancé, le jour de la Korité, par M. Abdoulaye Wade, en direction de l’opposition, a estimé que « cet appel ne revêt pas le sceau de la sincérité, ni dans la forme ni dans le fond ». En tout état de cause, l’Afp dit épouser là la position de la coalition Bennoo Siggil Senegaal qui postule que « cette déclaration de dupes ne revêt aucune justification devant les exigences de transparence de tout scrutin électoral et devant les priorités liées à l’approfondissement de la démocratie qui se heurte à de multiples incertitudes provoquées par la gestion du processus électoral par les tenants du pouvoir ». Tout en marquant pourtant sa volonté d’ouverture vers un vrai dialogue sous-tendu par l’intérêt général, conformément à la culture et aux traditions de notre pays, le parti de M Niasse atteste que « M. Abdoulaye Wade semble plutôt préoccupé aujourd’hui par la recherche de nouvelles stratégies, pour échapper davantage aux contraintes de la gestion transparente des deniers publics et de la gouvernance vertueuse ». A ce niveau, affirment les Progressistes, « les faits graves liés à Global Voice, au traitement réservé à l’Agence de Régulation des Marchés Publics et à l’affaire Sudatel, sont suffisamment éloquents ».

sudonline.sn

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_img

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE