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Attentats à Paris – Les poignants témoignages d’un rescapé

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XALIMA NEWS – Claude-Emmanuel Triomphe est un miraculé. Âgé de 57 ans, cet ancien inspecteur du travail a frôlé la mort lors de l’attaque terroriste du 13 novembre à Paris. Au moment des attaques, Claude-Emmanuel était au café À la Bonne Bière, dans le XIe arrondissement de Paris.
Sorti de l’hôpital, il raconte le calvaire qu’il a vécu dans cet endroit où une attaque à la Kalachnikov a fait cinq morts et plusieurs blessés, dont lui. « Il faisait relativement doux ce soir-là. Le serveur nous a proposé le choix entre la terrasse et l’intérieur. J’ai d’abord dit la terrasse et je me suis ravisé, j’ai dit l’intérieur. On a eu le temps de s’asseoir, le serveur nous a apporté les cartes et un bruit bizarre a commencé. Tout ça s’est passé extrêmement vite. En entendant le bruit, j’ai tout de suite pensé à un bruit de balles. J’ai quitté mon siège pour aller me réfugier sous une chaise », se remémore-t-il.
La suite est tragique. Claude-Emmanuel Triomphe sera atteint par une rafale. « Je vois que je perds beaucoup de sang. J’ai trouvé que les secours avaient mis longtemps pour venir. J’ai eu le temps de penser sereinement à la mort, sans aucune tristesse. Le jour était venu. Ça a été très serein. Je me souviens notamment de cette femme qui m’a tenu la main. Je sais qu’elle a essayé de me poser un garrot. J’ai l’impression qu’elle a été une partie de ce très mince fil de vie et j’aimerais lui exprimer ma reconnaissance », raconte-t-il.
Un peu plus d’un mois après les attentats, l’homme de 57 ans garde encore les séquelles. « J’ai été touché au pied, à la jambe, à la hanche et au bras. La balle a endommagé le nerf sciatique. J’avais une peur énorme de ne plus pouvoir marcher. Je sais que je pourrai marcher, dans quelles conditions ça m’est égal, mais si je peux marcher ça m’ira très bien. Je vais avoir une seconde vie. On distingue beaucoup plus l’essentiel de ce qui ne l’est pas. C’est incroyable », explique-t-il.
Désormais hospitalisé à domicile, Claude-Emmanuel partira fin décembre à l’hôpital Percy de Clamart (Hauts-de-Seine) pour de longues semaines de rééducation.
Malgré l’atrocité de cet acte, Claude-Emmanuel Triomphe dit n’avoir aucune haine contre les auteurs de ses attaques. « Ce qu’ils ont fait est absolument abominable. Je ne ressens pas en moi de haine », soutient-il.

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