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[Audio] Me El Hadj Diouf:  » ils ont volé le Cheikh »

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Me Elhadj Diouf revenait sur l’affaire Cheikh Béthio Thioune dans l’émission Diné ak Jamono du jeudi 25 octobre 2012

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3 Commentaires

  1. La république en danger !

    La démocratie apparentée à la tyrannie n’admet nullement les contradictions politiques. Souvent, mes contributions sont bannies par une certaine presse de la sarabande au Sénégal. C’est la règle. Celle-ci comme d’autres, n’y échappent pas non plus.

    Bien décidés à en découdre avec ceux qui détiennent les manettes, les hors-la- loi très remontés, sévissent tranquillement et n’y vont pas sur le dos de la cuillère contre ce qu’ils appellent une parodie de justice, bandent leurs muscles, dans la rue, caillassent les voitures, détruisent les édifices publics, les bus, pour imprimer leur colère ; tandis que l’état, hélas, on ne sait pour quelle raison, fait profil bas, en jouant les abonnés absents par manque d’intuition notoire, sur fond de calcul politicien digne d’un amateurisme déconcertant, choisit la voie du laxisme coupable.

    Bien que nous soyons de la gauche radicale, la vraie de l’ivraie, qui dit tout haut ce que les autres pensent tout bas, lorsque la république est en péril, nul n’a le droit de se compromettre ou de vendre indignement son âme au risque d’être coupable dans un silence assourdissant qui dit en long sur notre état d’esprit. Nous devons laisser donc au vestiaire nos divergences contradictoires et unir toutes nos forces dans un bloc monolithique, pour nous atteler à la tâche prioritaire et régler définitivement d’abord les épineux problèmes endogènes, pressants, à savoir la terreur révoltante.

    Pour toutes ces raisons, il est impératif que l’autorité policière, gendarmes, doive sévir sans faiblesse aucune et jouer son rôle pleinement pour assurer la sécurité des personnes et des biens dans tout le territoire et prendre en amont comme en aval toutes les précautions nécessaires. Dans le cas contraire, il est clair que ceux qui sont à l’origine de cette montée d’adrénaline, redonneront du fil à retordre à ceux qui nous dirigent ; car demain, il risque d’y avoir encore du grabuge, d’autant qu’ils s’estiment réconfortés dans leur forfaiture, pour remettre une couche plus épaisse, si on leur laisse le choix. En ce moment là, toutes les supputations seront obligatoirement autorisées. Nous espérons qu’on n’en sera pas là dans ce cas de figure.

    Le président de la république est élu au suffrage universel est le premier représentant le plus important de la république quoiqu’on puisse dire. Il est le chef des armées et le garant de l’ordre public. Personne n’est au-dessus de lui. C’est la règle. Nous devons le reconnaître, dans notre for intérieur, même si nous ne sommes pas de la même moule politique. Il mérite du respect, même s’il y a une opposition qui joue son rôle d’opposant, conformément aux institutions. Il faut une opposition républicaine nécessairement constructive pour donner l’image d’un pays fort et civilisé politiquement et non pour servir des intérêts crypto personnels, cachés.

    Cela, étant, nous sommes tout de même outrés, choqués et indignés devant une telle escalade de brutalités et de vandalisme. Les journalistes empêchés de faire leur travail par des barrages dressés sur leurs chemins, recevaient par saccades des menaces diverses. Jusqu’à lundi Dakar vit sous l’horreur de la terreur d’une bande de pilleurs déchaînés, d’abrutis, brisant, brûlant voitures et bus sur leur passage. Les autorités ont cédé la place aux occupants du moment qui dictaient allégrement leurs lois sans retenue. Révoltant au regard de la morale… Assiste-t-on à un avilissement programmé d’un état pour des nouveaux venus lesquels promettaient plus vite que la vitesse du son et de la lumière ?
    Rien ne semblait leur résister. Pendant des jours, ils maîtrisaient la rue comme s’ils étaient les seuls maîtres à bord de la capitale. Les populations interloquées, se terraient chez eux et s’interrogeaient sur ce qu’il leur arrivait. Une belle pagaille en libre cours. Paradoxalement par couardise, motus et bouche Une grossièreté inouïe, condamnable, incompréhensible jusqu’à la lie. On se demande comment des gens surexcités peuvent prendre en otage toute une ville sans que personne n’ose lever le petit doigt ? Le manque de réactivité flagrant des hommes en kaki pour contenir les casseurs témoigne d’un pouvoir totalement inexistant, surtout à un moment où on a besoin de lui, lequel a prêté le flanc par son incurie manifestement matérielle. La réalité dépasse la rationalité de l’entendement. Un spectacle désolant, ahurissant de scandales indescriptibles. Non, plus jamais ça ! La ligne rouge est déjà franchie. Ces profusions insoutenables nous donnent les preuves matérielles d’une molassité effrayante. Pourquoi donc la police n’a-t-elle pas agi à tant pour éviter les dégâts ?

    Entre le clientélisme politico-conservateur, la logistique surabondante nécessairement salutaire, qu’on attend de ceux qui sont commandes, maintenant, au bon endroit, commande l’occupation du terrain par la fermeté, pour montrer que c’est à eux, eux seulement, qui doivent dicter la conduite à suivre et non des fomentateurs, qui s’autoproclament justiciers. Nous pensions que c’en était fini avec l’incivisme ombrageux, mais la bête reprend du poil comme si rien n’était. Pourquoi l’état avait-il donc une mauvaise interprétation du climat asphyxiant après que les manifestants eurent manifesté librement et en toute quiétude, plusieurs fois à la Mac de Thiès ?

    Dilettantisme, défaillance chronique ou manque de vision ? N’est-ce-pas là un signe avant-coureur manifestement prévisible ? Gouverner, c’est prévoir, en étant à tout moment sur le qui-vive, pour parer à toute éventualité. On ne sait jamais. Mieux vaut prévenir que guérir. Sur ce plan là, le gouvernement n’a été pas à la hauteur pour créer la confiance et s’assurer d’une grâce bien durable par la présence visible et massive des forces de l’ordre à la voie publique. Un élément persuasif déterminant, qui dissuadera tout éventuel bordel, ce qui n’est pas le cas malheureusement.

    Il ne sert à rien de courir, il faut partir à point. A ce prisme là, non seulement, l’état a failli lourdement à sa mission, en n’assurant nullement la sécurité des personnes et des biens, de surcroît, certaines déclarations que l’on peut qualifier de propos déplacés, ont ouvertement imputé la responsabilité des saccages aux services de renseignement. Une accusation lourde d’une gravité exceptionnelle, qui laisse froid au dos. Ce n’est pas très rassurant pour un candidat qui promettait la rupture totale avec son prédécesseur.

    Devant la colère légitime du citoyen libre et pantois d’une telle inertie, l’état se rachète et hausse le ton, concrétisé par une déclaration du porte-parole du gouvernement, pour mettre en garde les auteurs de vandalisme, les instigateurs ou présumés, alors que le mal est déjà fait. Macky sall doit absolument changer son fusil s’il ne veut pas, demain, lorsque ce sera trop tard, des déconvenues. C’est bien le médecin après la mort. En clair, c’est un camouflet total pour le gouvernement et aux conséquences que l’on ne saurait mesurer à sa juste valeur. A moins que cette fois-ci, il ne baisse pas la garde et continuer à corriger le tir par des actions concrètes sur le terrain. A contrario, s’il continue dans cette léthargique, suicidaire, il créera lui-même les conditions de sa propre chute libre à l’horizon 2017, aussi pire que ne l’était son devancier, peut être même, un raccourci n’est pas à exclure, si le mal va en pis. C’est pour cela, peut être que nous lui accordons des circonstances atténuantes, car il est en sursis, en attente de mieux rebondir pour tenir la corde à lui seul.
    Pour autant, est-il nécessairement raisonnable de faire porter la seule responsabilité des événements à l’état ?
    Evidemment, non pour dire la vérité, rien que la vérité ! Non, nous nous élevons vigoureusement contre ceux qui accusent facilement la république. A nos yeux, ce qui vient de se passer résulte incontestablement de l’irresponsabilité de groupuscules obscurs, tapis dans l’’ombre, agissant l’épouvantail du désordre, de la peur, comme étant la seule règle tyrannique, pour fixer les jeux des contradictions politiques, aux moyens totalement illégaux. Force reste à la loi. C’est inadmissible tout simplement et moralement ! La République est en danger ! Chacun de nous a sa part de responsabilité dans cette affaire. Soyons rationnels dans nos analyses pour être justes. Il n’y a rien qui puisse expliquer ce qui s’est passé à Dakar !

    Lorsque la république vacille, tout le monde y perd. Chacun doit y mettre du sien. Mieux vaut agir en toute conscience pour que de telles pratiques regrettables et insultantes, ne se reproduisent plus dans l’avenir. Le droit de manifester est inscrit dans la constitution de ce pays libre, souverain et indépendant. Mais lorsqu’il s’agit de pillages et de déclarations systématiquement immorales et à l’emporte pièce, qui semblent prendre les allures d’injuries, nous considérons que c’est un dérapage intolérable. Le silence complice est la pire des choses. Il n’est normal que des éléments incontrôlés et incontrôlables déterminent et inversent le cours de l’histoire pour imposer leurs propres lois, au risque de créer un appel d’air pour les autres qui seraient tentés par le diable par mimétisme.

    Faut-il se taire indignement pour faire preuve d’attentisme pour se déculotter éternellement sous l’autel de la risée, face à des hors-la- loi agissant en toute illégalité et à visage découvert, qui s’autorisent tout, en imprimant son absolutisme ? Non, la république ne doit pas accepter de telles dérives déshonorantes. Ce sont les symboles de la république qui sont visées. Cela est inacceptable !

    Non, dans un état de droit, nul n’a le droit de sévir pour se faire justicier soi-même. Le risque est donc majeur face à un péril à venir. Il est tant d’agir efficacement. Une situation exceptionnelle, des solutions exceptionnelles. La mobilisation s’impose maintenant pour mettre de l’ordre dans ce pays face aux menaces réelles en gestation. Nous sommes en sursis, si nous n’agissons pas et dés maintenant ! Nous ne pouvons pas nous inscrire dans ce registre de la fumisterie. L’état n’est pas le seul coupable, c’est une irresponsabilité collective partagée. Il faut dire les choses telles qu’elles sont et non pas ce qu’on veuille qu’elles soient pour plaire. Le politique est coupable de même que le religieux dans son ensemble. Ne dire rien dire, c’est consentir.

    Le combat continue !
    Ahmadou Diop

  2. Mais au nom de quoi Béthio devrait-il bénéficier de circonstances atténuantes? Seuls les semblables à lui osent dire cela, c’est à dire des criminels en puissance et autres marabouts qui usent des mêmes pratiques et exploitent leurs talibés à des fins strictement personnels. Comment quelqu’un qui est impliqué à un meurtre aussi atroce, par le fait d’enterrer des vivants peut-il prétendre à des circonstances atténuantes, alors qu’il devrait passer par la Cour d’Assises? Me Elhadji Diouf devient ridicule en voulant défendre même l’indéfendable. Tant pis pour lui, l’histoire le jugera d’avoir aux opportunistes.

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