Photo: Les troupes pro-Ouattara se préparent à attaquer le palais présidentiel d’Abidjan, dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2011. AFP photo/Jean-Philippe Ksiazek
Laurent Gbagbo n’a jamais été aussi menacé. Les partisans d’Alassane Ouattara ont intensifié leur offensive à Abidjan durant la nuit du vendredi 1er avril 2011. Des combats à l’arme lourde ont terrorisé la capitale économique ivoirienne.
Les habitants d’Abidjan ont vécu, entre le jeudi 31 mars et le vendredi 1er avril 2011, une nuit d’intenses combats. Des tirs nourris ont retenti depuis le début de soirée dans plusieurs quartiers de la ville.
A Cocody tout d’abord, où des combats se sont déroulés autour de la RTI, la radio télévision ivoirienne, qui a cessé d’émettre depuis 22 heures 45, heure d’Abidjan (0 heures 45 à Paris). Selon un témoin contacté par RFI, c’est un véritable déluge de feu qui s’est abattu sur la RTI avant que les forces favorables à Alassane Ouattara en prennent finalement le contrôle. Témoignage d’un habitant de Cocody: « On entend des coups de canon, des rafales de kalashnikov »
Laurent Gbagbo n’est plus localisable
Les tirs se sont ensuite concentrés sur la cité Mermoz, l’un des quartiers généraux des jeunes patriotes favorables à Laurent Gbagbo. Selon ce même témoin, une pluie d’obus et des tirs nourris ont visé la résidence de Laurent Gbagbo, elle aussi située dans le quartier de Cocody.
Témoignage d’une habitante de Cocody: C’est assez effrayant:
Enfin, dans le quartier du Plateau, où se trouve le palais présidentiel occupé encore récemment par Laurent Gbagbo, un témoin affirme que les murs ont tremblé sous l’intensité des tirs. Le président battu n’est plus localisable depuis plusieurs heures. L’intensité des combats prouve que les derniers fidèles de Laurent Gbagbo résistent.
Il semble que les forces ouattaristes emploient les grands moyens face aux éléments de la garde présidentielle et au dernier carré de soldats fidèles à Laurent Gbagbo. Les habitants de différents quartiers d’Abidjan touchés par les combats sont terrorisés par l’ampleur des détonations et des tirs. Des militaires français de l’opération Licorne s’étaient déployés hier jeudi dans certains quartiers de la capitale économique ivoirienne pour protéger les ressortissants étrangers et notamment les Français.
«Abidjan est presque sous contrôle» (Sidiki Konaté, l’un des porte-parole de Guillaume Soro, s’exprimant sur RFI)
RFI.FR