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La question religieuse s’est installée au cœur de la campagne électorale pour les élections législatives à cause de l’uniformisation des discours des partis politiques classiques, partagés entre une majorité qui regroupe la plupart des partis « vainqueurs » de la présidentielle de mars dernier, et une opposition incarnée par des personnalités marginales mais bêtes médiatiques.

On voit pour ces cruciales élections législatives beaucoup de religieux porter comme des bébés des hommes politiques en mal de popularité. La liste du Mrds (Mouvement pour la rénovation et la démocratie sociale) de l’Imam Mbaye Niang, boostée par la présence parmi elle du prédicateur l’Oustaz Alioune Sall est ainsi l’une des attractions de ce scrutin. Elle compte dans ses rangs beaucoup de professionnels de la politique ou de personnalités qui se cachent derrière le très sécurisant label de la société civile.

Le fait à souligner est que jamais on a vu autant de « religieux » briguer les suffrages des Sénégalais. Depuis le début de la campagne électorale, il y a une semaine, ils accrochent, font peur ou rassurent, c’est selon ; mais ils ne laissent point indifférent…

Le marabout Serigne Modou Kara Mbacké, fondateur du Pvd, dans une originale alliance avec les « Surs » de l’ancien ministre et dignitaire Lébou, Abdoulaye Makhtar Diop, avec Mame Mame Mactar Guèye du Rds, pourrait obtenir des sièges dans la future Assemblée nationale.

Que penser de la coalition « Bess Doun Niak » conduite par le marabout et ancien fonctionnaire international, Serigne Mansour Sy Djamil ? Elle a en tout cas taillé des croupières dans les partis historiques en recrutant des frustrés des investitures comme la « progressiste » de l’Afp, Hélène Tine ou encore le maire socialiste de Saly, Ousmane Guèye, qui fera face, sur les listes départementales de Mbour, à Ousmane Tanor Dieng, secrétaire général du Ps et candidat malheureux à la dernière présidentielle.

Si la loi sénégalaise interdit toute référence confessionnelle aux partis politiques, l’air de rien, une subtile incursion a été faite depuis 2000, quand, des formations politiques d’obédience religieuse ont pu obtenir le fameux récépissé du ministère de l’Intérieur.

On se rappelle que le régime socialiste (1960-2000) a été intransigeant sur la question. C’était normal, au regard du contexte de l’époque. Il fallait défendre un Etat du Sénégal laïc encore pris dans les rets de l’influence coloniale.

Entre 1974 et 1981, le Sénégal a connu une ouverture démocratique marquée par la « loi des quatre courants », qui avaient cette particularité de ne laisser nulle place à des identités. Personne, à l’époque, ne pouvait imaginer entreprendre un projet politique basé sur des considérations confessionnelles.

Les premières années du régime de Diouf verront un régime encadré, pour ne pas dire policier -qui ne dira pas son nom-, avec un Jean Collin au ministère de l’Intérieur, éteindre toutes les départs de feu.

Quand Cheikh Oumar Tall, fondateur du journal « Al Yawmou – Le Jour », demande à obtenir un récépissé pour le Pldi (Parti pour la liberté et la démocratie islamique) en 1989, il se verra refuser un refus poli mais ferme. Mais par le truchement des associations, de la puissance des émissions religieuses, de la dépravation des mœurs, du besoin d’explication de la crise, beaucoup trouveront que le politico-religieux était un bon filon à exploiter.

C’est ainsi que le mouvement associatif religieux –motivé par la montée en puissance des guides confrériques- va faire son nid au cœur du système politique, aidé qu’il a été en cela par les diverses formes d’allégeance des pouvoirs.

Les mouvements de foules de jeunes vers les « nouveaux marabouts », l’enthousiasme dans l’allégeance, le péplum qui entoure certaines sagas familiales, tout fera encombrer les chemins des chaumières religieuses. La recherche des consignes de vote auprès des guides va accroître le sentiment que la légitimité est à rechercher du côté des Mollah. Ce sera un couteau à double tranchant.

1 COMMENTAIRE

  1. MACKY AVAIT TOUT ACCEPTE POUR GOUVERNER LE SENEGAL.TOUS LES MOYENS ETAIENT BONS.En février 2008,des homosexuels sont arrêtes et mis en prison au Sénégal :Rama yade est dépêchée par Sarkozy pour que le Sénégal signe la charte de protection des homosexuels, la LGBT »’(Lesbian ,Gay ,Bisexual and Transgenderet).Wade refuse. C’est a ce moment que TINE devient l’ennemi jure de WADE ,étant lui-même soupçonné de bisexuel.la goutte d’eau a dépasse le vase, c’est le moment de planifier les stratégies du complot pour faire partir Wade.
    IL A SIGNE D’AUTRES ACCORDS AUSSI NEFASTES POUR LE SENEGAL..

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