Corriger et améliorer la loi sur le Vih/Sida votée au mois de mars dernier, notamment en ses aspects relatifs à l’autonomisation politique et économique des femmes vivant avec le Vih. C’est là l’objectif que poursuit le consortium Ancs/Swaa, par l’entremise d’un projet consacré à ladite problématique et mis en oeuvre avec le soutien financier de l’Unifem. Un projet dont le lancement officiel prévu vendredi, au Cices, sera le lieu de la restitution d’une étude diagnostique sur l’autonomisation politique et économique des femmes vivant avec le Vih.
Quoique la prévalence du Vih/Sida dans la population générale soit assez faible (0,7%) et fait du Sénégal un pays à épidémie concentrée, la féminisation de l’infection à Vih prend des proportions alarmantes dans notre pays pour diverses facteurs liés autant au statut social et/ou marital, à des considérations d’ordre physiologique et au manque d’autonomie politique et économique des femmes.
Soucieux de corriger tout le dispositif institutionnel et juridique qui environne la réponse nationale contre le Vih/Sida au Sénégal, notamment la loi sur le Vih/Sida votée à l’Assemblée nationale en mars dernier, le consortium Ancs/Swaa diligente un projet intitulé « Autonomisation politique et économique de femmes vivant avec le Vih. Le projet financé par le Fonds de l’Unifem sur l’Equité Genre pour une période de 2 ans se fixe pour principal objectif d’améliorer la loi sur le Vih en cours au Sénégal, par le biais d’un programme de plaidoyer ayant pour cibles les parlementaires.
Destinée pour ainsi dire à corriger le déséquilibre important noté dans la loi sur le Vih, notamment pour ce qui concerne l’autonomisation politique et économique de femmes vivant avec le Vih, l’initiative vise tous les acteurs institutionnels de la loi votée par l’Assemblée nationale, mais dont le décret d’application n’a pas encore été promulgué.
POUR DES AMENDEMENTS DE LA LOI SUR LE VIH
Pour les responsables du consortium, il s’agit en vérité de déployer une action soutenue de plaidoyer en direction de la Présidence de la république et du Parlement (commission santé, lois, Rppd), afin d’inciter ces décideurs à prendre davantage conscience du gap relatif à l’autonomisation politique et économique, surtout des femmes vivant avec le Vih. Au bout de compte, il est question pour les requérants d’intégrer ces dites corrections dans la dernière mouture ou dans le décret d’application de la loi sur le Vih au Sénégal.
Le lancement du projet en question programmé pour demain, vendredi, au Cices sera également l’occasion de la restitution de l’étude diagnostique sur l’autonomisation politique et économique de femmes vivant avec le Vih. Une étude diligentée par par le Consortium Ancs/Swaa/ Aboya/Karlene et qui se propose de décrire et d’analyser comment le rôle et la place de la femme VIH+ ont été pris en compte dans le texte de loi, de ressortir et d’analyser les manquements de la loi en termes d’autonomisation économique et politique des femmes dans le texte. Et surtout de proposer des recommandations que la société civile et les autres acteurs pourront adresser en vue de leur interrogation en termes d’amendements de la loi sur le Vih.
Signalons pour finir que le lancement du projet et la restitution de l’étude diagnostique se feront en présence des acteurs de la lutte contre le Sida, des parlementaires, des partenaires techniques et financiers, voire de divers leaders d’opinion.
sudonline.sn