En ce jour du 08 mars, qui célèbre les droits des femmes, je choisis de rendre hommage aux mamans, devenues papas en même temps et par la force des choses…
En d’autres temps, on se serait demandé comment une maman peut être en même temps un papa. Et aujourd’hui, on imagine aisément le scénario ou plutôt les nombreux tableaux qui se prêtent à un tel destin. Ils impliquent d’abord celui de l’enfant, de la famille et encore et surtout celui de la femme. Cette dernière tient, désormais, un double voire un triple rôle vu la configuration de nos familles actuellement, en capitale sénégalaise et particulièrement, face aux nombreuses et profondes mutations d’une société moderne…qui souffre, malgré tout, et principalement de la crise de l’éducation, de la crise des ménages, devrait-on dire.
Aujourd’hui, devant les nombreux divorces ou séparations des couples, l’abandon des foyers par des pères, le plus souvent, on ne compte plus les mères obligées de se mettre à la dure tâche pour assurer, d’abord un minimum de confort à leur progéniture, ensuite un avenir convenable. Au moment où le phénomène du ménage parfait ou de la famille idéale dans laquelle l’enfant devrait évoluer convenablement, tend à disparaître de plus en plus… D’aucuns ne le nieront pas, peu de pères de famille peuvent encore assurer et jouer pleinement leur rôle dans la famille et là, vous me direz que beaucoup de paramètres entrent en jeu. Lesquels ?
Dans tous les cas, on est mère pour veiller sur ses enfants, protéger et assurer la réussite de sa progéniture quelle que ce soit la situation et les moyens dont on dispose. Dans un pays qui vit une profonde crise des valeurs, il est bien possible qu’une femme ne peut plus compter sur le plein soutien et en temps réel de son partenaire, pour diverses raisons, alors elle devient le papa par circonstance. Et des papas par circonstance, par obligation, par résignation… et surtout par amour, il en existe partout au Sénégal et dans la diaspora sénégalaise. Oui, parce qu’on aime ses enfants, parce qu’on accepte son rôle et son destin et que l’on est conscient du trésor qu’on a entre les mains, l’on accepte d’être mère et père en même temps.
Je rends un vibrant hommage à toutes ces mères qui ont été et celles qui sont aujourd’hui le père, en même temps, ainsi maitresses du destin de leur progéniture, de près comme de loin. Nous sommes toutes des héroïnes des temps modernes car nous avons couvé des trésors, nous avons soigné des enfants malades parfois, au caractère ou parcours difficile d’autres fois… Soyons en remerciées et fières. Aujourd’hui, il y a tellement de grands hommes dans ce pays qui ont été éduqués et construits par des femmes seules, des femmes abandonnées ou divorcées ou tout simplement par des femmes pour qui le mot ménage ne signifie pas grand-chose dans une société qui a toujours donné une trop grande marge aux hommes… et qui condamnent la femme à se plier. Soyons concentrées plus que jamais, le combat est encore là, le chemin est encore long pour certaines. L’éducation des enfants est entre nos mains et elle doit être sérieuse. Ne gâchons pas le pari, ce ménage vaut de l’or… Nous sommes les mères, nous sommes les parrains, que dis-je les pères et les cheffes de famille. Nous sommes donc célébrées aujourd’hui !!! Et tous les jours de l’année.
ALORS QUE RESTE T-IL POUR PASSER L’ETAPE DE L’AUTORITE PARENTALE AU SENEGAL ?
NB : Hommage aussi à nos hommes, à ces maris et pères qui ont fait de leur mieux. Merci pour tout le soutien.