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Autosuffisance en riz : Erreur de calcul, faute d’appréciation ou manque de volonté ? (Par Ba Idrissa*)

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Je vous écris depuis Bohol, Gayá, Dagana, Richard toll, Mbane, Naadiél ,Djilado, kassak, Ross béthio, Moundoom, Diawar, Ronkh, Debi Tiggét, ces villages que j’ai sillonné juste cette Semaine et qui font référence à la culture du riz dans la vallée du fleuve Sénégal.
En résumé, je vous écris sur le terrain loin de là où les statistiques sont souvent soignées et bien habillés à la recherche de l’or jaune paille, le paddy.

Comme vous le savez sans cela on ne parlera jamais du riz blanc, du riz cargo ou du riz étuvé qui sont ses dérivés issus de sa transformation très convoité partout dans le monde. Et Retenez bien que la rareté, l’insuffisance du riz paddy est entrain de pénaliser tous le secteur industriel du riz Sénégalais jusqu’à pousser en faillite beaucoup d’usines.

Je me demande encore comme je le fait souvent comment on en est arrivé là, mettre en rade un tel secteur phare.

Pour mieux comprendre ici on progresse à l’inverse par rapport aux autres secteurs où l’on réclame plus d’unités de production industrielle pour transformer et ajouter de la valeur à nos matières premières. Mais pour l’industrie du riz au Sénégal c’est le contraire, la charrue avant les bœufs ou par négligence du maillon le plus important de la chaîne c’est à dire la matière première.

Pour dire que les usines et moyennes industries sont bien présentes mais peine à tourner normalement et pas au ralentie allant jusqu’à faire faillite comme c’est le cas pour certains. Surtout quand ils peinent à atteindre leurs capacités de production très élevées. Même si presque la plupart des usines ont des parcelles cultivées pour réduire l’écart.

Il est aujourd’hui plus que jamais nécessaire d’assister ce secteur tout en augmentant la production par le biais des terres cultivables ce qui ne manquent pas. Jusqu’à ce jour, on importe d’environ plus d’1 million de tonnes de riz blanc environ 80% de notre consommation annuelle et comme vous le savez le Sénégal est l’un des plus grands consommateurs de riz en Afrique environ 80 kg/an/habitants.

Et si on produisait les 80% importés sur place ce qui est bel et bien possible et à et notre portée car en le programme de l’accélération de la cadence de l’agriculture Sénégalais l’avait déjà ficelé et commencé pour combler le gap de matières premières qui nous séparaient de l’autosuffisance en riz environ 1,8 million de tonnes de paddy à l’époque.
C’est parmi l’un des secteurs où avec un peu d’efforts et de volonté nous pouvons être autosuffisant ne serait-ce que pour notre souveraineté alimentaire en riz, un aliment très présent dans le quotidien des Sénégalais.

En continuant à creuser aussi je me suis dit que y’a quelques parts un manque de volonté, une absence de politique industrielle adéquate car en important plus d’1 million de tonne on paye beaucoup de taxes et la question de privilégier le secteur tertiaire au détriment du primaire et secondaire (l’agriculture, et l’industrie) revient encore.

La plupart des grandes nations subventionnent leur agriculture pour assurer leur sécurité alimentaire. L’autosuffisance alimentaire, est une question de souveraineté. J’attends toujours ce Messie qui va prendre très très au sérieux notre souveraineté alimentaire.

*Ba Idrissa, Technologue en industrie alimentaire.
Responsable de production du riz Sunu Rice.

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