Capitaine de l’équipe lors du sacre à Madagascar, Awa Guèye cache mal sa déception de ne pas figurer sur la liste des douze Lionnes retenues hier par l’entraîneur Moussa Touré. Déplorant la manière dont elle a été informée de sa non-sélection, celle qui était là depuis le début de la préparation et qui avoue avoir renoncé à deux mois de salaire par amour pour son pays, a décidé de mettre un terme à sa carrière internationale et de se consacrer entièrement à son club.
Comment avez-vous accueilli l’info de votre absence de la liste des 12 ?
Je viens d’être informée de ma non-sélection pour la compétition. C’est l’entraîneur adjoint, Ben Diagne, qui m’a appelée vers 17 heures pour m’informer. Quand je quittais, ainsi que toutes les filles, on ne savait pas encore. On a quitté entre 13 et 14 heures. Je prends ça avec beaucoup de philosophie. Peut-être c’est la meilleure chose qui pouvait m’arriver. Je l’accepte. Il y avait un choix à faire. J’ai essayé de donner le meilleur de moi-même durant toute la préparation. J’étais là dès le premier jour. Je ne me suis jamais absentée. Maintenant, je ne suis pas dedans. Je souhaite bonne chance aux filles qui iront représenter le Sénégal à cette campagne.
Etes-vous déçue d’être recalée ?
Je le suis forcément. En même temps, je l’accepte, comme je l’ai dit. Ce n’est pas moi qui confectionne la liste. Il y a une personne qui fait les choix. Maintenant, j’aime le basket. C’est tout ce que je sais faire. C’est une passion pour moi. J’ai beaucoup donné à mon pays. J’ai également beaucoup gagné avec cette équipe. J’ai été capitaine de cette équipe. J’ai réussi à gagner le trophée continental. Ce sont des moments qui resteront gravés dans ma mémoire. Je n’étais pas dans le groupe en 2011 parce qu’il y avait beaucoup de problèmes à l’époque. Cette fois-ci, si je suis revenue, c’est parce que je croyais avoir la confiance du coach (Moussa Touré). Peut-être que je me suis trompée. Voilà, maintenant je remets tout entre les mains de Dieu de m’avoir permis de rentrer chez moi sans la moindre blessure.
Aujourd’hui, qu’est-ce qui vous fait le plus mal ?
Je ne dirais pas que cela m’a fait mal ou pas, mais le fait d’attendre depuis plusieurs jours la liste a été un poids supplémentaire. C’est vrai que chaque entraîneur à sa façon de faire et de fonctionner. Mais on aurait pu rassembler tout le monde et livrer la liste au lieu d’appeler les gens pour les informer. Ce n’est pas vraiment professionnel. Aujourd’hui, les joueuses qui n’ont pas été sélectionnées auront du mal à revenir. Les gens ne peuvent imaginer ce qu’on endure à l’entraînement. C’est très dur. Cela demande énormément de sacrifices. Personnellement, j’ai renoncé à deux mois de salaire pour répondre à l’appel de mon pays. J’ai perdu des millions de francs Cfa. Je ne vais jamais le regretter parce que j’aime le maillot national. En plus de cela, c’est que j’ai beaucoup d’estime pour le coach que je connais personnellement. C’est pour cela d’ailleurs, que j’étais davantage motivée à l’idée de revenir en sélection… On ne mérite pas d’être informé par téléphone. Il y avait mieux à faire. C’est la première fois que je vois ça depuis que je suis en Equipe nationale.
Votre décision d’arrêter est irrévocable ?
J’avais déjà pris la décision d’arrêter avec la sélection à la suite des problèmes qu’il y a eus en 2011. J’ai accepté de revenir lorsque Moussa Touré m’a appelée. On a longuement discuté et mon souhait c’était d’aider l’équipe à reconquérir le titre. C’était le seul but que j’avais, pas autre chose. Malheureusement, cela ne s’est pas passé comme je l’envisageais. Aujourd’hui, je crois que je vais me consacrer à mon club et tourner la page de l’Equipe nationale. Je disais tout le temps aux filles que ça allait être ma dernière campagne. Aujourd’hui, il est temps que je me consacre entièrement à ma vie professionnelle et à ma famille.
Vous retournez quand dans votre club ?
Je ne sais pas encore. Le championnat reprend le 12 octobre prochain. Mais avant, j’aimerais rejoindre mon mari que j’ai laissé là-bas depuis un certain moment quand même (rires). J’attends juste mon billet retour auprès de la fédération. J’espère que ça se fera très rapidement.
lequotidien.sn
BON COURAGE CAPI. SEULEMENT IL FAUT SAVOIR QUE CHAQUE CHOSE A UNE FIN. IL NE FAUDRAIT PAS EN VOULOIR A L´ENTRAINEUR. PEUT ÊTRE QU´IL AVAIT DU MAL Á VOUS INFORMER EN FACE. CHAQUE PERSONNE A DES SENTIMENTS. IL FAUT ETRE A LA HAUTEUR ET NE PAS ECOUTER LES GENS. BRAVO ET BONNE CHANCE.