L’accès des femmes et des filles à l’éducation, la formation, la science et la technologie, le droit des femmes au plein emploi et au travail décent étaient au centre des discussions de la 55ème session de la Commission de la Condition de la femme, tenue à New York du 22 au 25 février dernier. Présidant le panel sur la parité, la paix et la sécurité, Awa Ndiaye, ministre d’Etat, ministre du Genre et des Relations avec les Associations féminines africaines et étrangères, a lancé un appel pour engager tous les pays africains à s’approprier la Loi sur la parité, permettant aux femmes de faire partie des instances de décision, afin qu’elles puissent peser sur la résolution des crises et conflits, intervenir d’autorité sur la conceptualisation, la planification, la budgétisation, la mise en œuvre et l’évaluation ».
Le Sénégal a participé, du 22 au 25 février 2011, à la 55ème session de la Commission de la Condition de la femme, qui s’est tenue à New York sur le thème « l’accès et la participation des femmes et des filles à l’éducation, la formation, la science et la technologie, y compris pour la promotion de l’égalité d’accès des femmes au plein emploi et au travail décent ». C’est ainsi qu’un panel sur la parité, la paix et la sécurité a été organisé conjointement par le Sénégal, la République d’Italie et Onu-femmes. Il était présidé par la ministre d’Etat, ministre du Genre et des Relations avec les Associations féminines africaines et étrangères, Awa Ndiaye. Dans sa communication, elle a traduit la volonté politique qui anime le gouvernement « de promouvoir des conditions d’équité et d’égalité entre les hommes et les femmes, en promulguant la Loi sur la Parité et en mettant en place un Plan d’action pour la mise en œuvre de la Résolution 1325 ».
Selon la ministre d’Etat, ces deux instruments constituent des leviers d’accélération de l’égalité de genre et de la paix, dans les contextes de conflit et de non-conflit. Les panélistes qui ont pris la parole ont axé leurs interventions sur l’expérience du Sénégal sur la Parité, les difficultés de l’application de la Résolution 1325 dans les opérations de maintien de la paix, le lien entre la loi sur la parité et la mise en œuvre de la Résolution 1325.
Joanne Sandler, directrice adjointe de Onu-Femmes, est largement revenue sur les engagements et les stratégies lancées par l’Onu pour renforcer le rôle des femmes en tant que médiatrices, pour le maintien de la paix. Elle a aussi souligné qu’aujourd’hui, 11 femmes travaillent pour des missions de maintien de la paix et qu’il existe une unité féminine policière de maintien de la paix. Elle a également magnifié l’avènement de la Loi sur la parité au Sénégal qu’elle qualifie d’extraordinaire, en notant les avancées depuis que les femmes ont eu le droit de vote.
Quant au Ministre de l’égalité de chances de l’Italie, Mara Carfagna, elle a abordé les questions d’égalité et de conflit, en montrant l’importance de la parité. Sur la question de la reconnaissance du rôle des femmes dans le maintien de la paix en 2002, elle signale que « la Résolution 1325 est un tournant sur la voie de l’égalité des sexes. Cette résolution ainsi que la Résolution 1820, auxquelles la République d’Italie a contribué, offrent des possibilités de promouvoir les conditions d’égalité, qu’il faut saisir ». Elle a aussi souligné que le plan d’action du Sénégal sera aussi un cadre pour le suivi des résultats et a affirmé que la coopération internationale a un rôle à jouer et qu’un tel plan rappelle que la Résolution 1325 est un cadre pour une paix durable.
En guise de conclusion des débats, la Ministre d’Etat Awa Ndiaye a affirmé que pour activer la mise en œuvre de la Résolution 1325, le Sénégal propose comme solution « la Loi sur la Parité qui mettra les femmes dans les instances de décision, afin qu’elles puissent influencer la résolution des crises et conflits, intervenir d’autorité sur la conceptualisation, la planification, la budgétisation, la mise en œuvre et l’évaluation ». Elle a ensuite lancé un appel en affirmant avec conviction : « nous voulons engager tous les pays africains à s’approprier la Loi sur la parité, afin d’avoir prise sur la Résolution 1325 ».
Synthèse Samba THIAM
lasquotidien.info