Xalima news – Au centre hospitalier où nous l’avons trouvé sous bonne escorte des pandores de l’escadron territorial de Tambacounda, Babacar DIOP qui était entre les mains des médecins restitue dans les moindres détails le film de son acte. Il déclare avoir agi pour se venger de son ex-femme et sa maman qui l’auraient répudié après avoir été dans la dèche. Je m’appelle Babacar DIOP. Je suis menuisier, âgé d’une quarantaine d’années et suis originaire de Médina Baye (Kaolack). Je tiens à vous préciser que si j’ai agi de la sorte, c’est parce que j’avais très mal et j’étais traumatisé par le fait que je n’ai plus revu ma mère depuis 2005, date de mon arrivée à Vélingara. Ici, j’ai épousé Mariama avec qui j’ai eu deux enfants. J’ai aussi deux autres enfants que j’ai laissés à Kaolack. Je vivais en parfaite harmonie avec Mariama DIALLO jusqu’au jour où elle m’a répudié de la maison., avec la complicité de sa maman. La cause est toute simple. En un moment donné, j’avais du mal à assurer la dépense quotidienne. Quand les membres de ma belle famille ont senti que j’étais fauché, ils ont mûri un plan qui consistait à inciter mon épouse à me répudier. Ce qu’elle a fini par faire, en usant d’un prétexte tout fait. Elle m’a réclamé la dépense. Dans mes poches, je n’avais que la somme de 2 000 francs CFA, et je lui ai remis la somme, avant d’aller au boulot. A mon retour, lorsque j’ai réclamé mon repas, elle m’a abreuvé d’injures, avant de me dire qu’elle l’a servi à un talibé. Je suis allé acheter à manger dans la boutique du coin. A mon retour, j’ai trouvé mes bagages jetées dehors. C’est comme ça que je me suis retrouvé dans la rue. Un acte qui m’a d’autant plus traumatisé que ma propre famille m’a abandonné à cause de Mariama DIALLO. Ma maman ne me parlait plus depuis que je lui ai annoncé mon mariage avec Mariama. Ma famille n’a jamais vu mon épouse encore moins mos enfants. Ne pouvant digérer le sort qu’elle et sa famille m’ont réservé, je ne pouvais qu’agir avec une telle violence pour me venger. A présent, je réalise la gravité de mes actes. Je ne souhaite qu’une chose, que mes parents me pardonnent, a-t-il confié sur son lit d’hôpital, le cœur gros.
Lu dans L’Observateur