Le Président de transition malien Dioncounda Traoré vient enfin de décider l’aide militaire de la CEDEAO, pour déloger les islamistes qui occupent depuis cinq mois le nord du Mali. Il a formellement envoyé la demande au Président en exercice de la CEDEAO, le Président Ivoirien Alassane Ouatara. Les forces armées bissau guinéennes vont intégrer le contingent ouest africain.
Compte tenu de notre situation interne, le manque de moyens logistique et financier notamment, les FAGB vont intégrer le contingent sénégalais, et auront un commandement unique dirigé par le Sénégal. Le contingent est dore et déjà en préparation avec les moyens de bord.
Si la participation des forces armées bissau guinéennes se confirment, ce sera la cinquième fois que les FAGB qui ont une bonne expérience de guérilla, participent dans des opérations de reconquête de territoire au niveau du continent, après l’Angola et le Mozambique en 1975, le Tchad en 1983 et le Libéria en 95 pour déloger les troupes de Taylor retranchées dans les plantation d’Hévéa près de Bukernam, à une centaine de kilomètres de Monrovia. Maintenant il reste à passer à la vitesse supérieure car les islamistes ont déjà franchi le Rubicon en occupant Douentza à 400 km au sud de Gao. Cette tactique de guerre qui consiste à installer un front avancé permettra au MUJAO en cas de difficulté de sauver tout ce qui peut l’être à Gao, Tombouctou et Kidal, avant la prise de ces villes. La CEDEAO doit savoir qu’elle va engager ses troupes pour une longue période, et doit se préparer en conséquence. Car pour gagner une guerre, il faut premièrement de l’argent, deuxièmement de l’argent et troisièmement de l’argent. Or la plupart de nos pays en manque terriblement.