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BAMBOULA A LA MAIRIE DE DAKAR PLATEAU Ce que cache la « liste Fez » de Alioune Ndoye

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Le groupe des vingt-neuf Conseillers municipaux frondeurs de la Commune de Dakar-Plateau n’a pas trop attendu pour répliquer aux propos de leur maire qui avait tenu, jeudi dernier, une conférence de presse dans le but de démonter les graves accusations de mauvaise gestion dont il est l’objet. Tout en persistant sur le fait que Alioune Ndoye a indûment manipulé des recettes additionnelles sans autorisation du Conseil municipal, ils reviennent avec force détails sur une autre affaire : le pèlerinage à Fèz organisé par le maire ; pour battre en brèche les arguments de ce dernier.

D’abord, ils soulignent qu’en sa session ordinaire du 12 janvier 2010, le Conseil n’a jamais débattu de pèlerinage à Fez. Il s’était plutôt agi de la Mecque pour les musulmans, et de Rome pour les chrétiens. S’agissant des « recommandations et choix de la Commission sociale », nos interlocuteurs font remarquer que cette structure ne s’est jamais réunie pour évoquer un pèlerinage à Fèz. Il est plutôt question, à leurs yeux, du « kidnapping » de cette Commission sociale par la propre cousine germaine du maire, la nommée Seynabou Dicko. Une parfaite illégalité dans la mesure où une disposition du Code des Collectivités locales sur la parenté au premier degré entre Conseillers d’une même liste impose à la dame de démissionner du Conseil.

Ensuite, le groupe des 29 s’attaque à un autre argumentaire de Alioune Ndoye qui a dit, jeudi dernier, que « 20 personnes de soixante-sept ans et plus (ont été) choisies dans tous les quartiers du Plateau » pour aller à Fèz. Ils sont 22 et tous ne sont pas très âgés. La preuve par Ousmane Diop, frère de Seynabou Dicko, donc cousin germain du maire, que ce dernier a placé aux commandes de la Division des Recettes, le poste le plus juteux de la mairie.

Seul critère : l’appartenance à sa famille biologique et au Ps

Enfin, ce nom livré, les frondeurs décortiquent l’identité des autres pèlerins, histoire de démontrer que le seul critère de sélection du maire, c’est l’appartenance à sa famille biologique et politique – entendu dans le sens du Parti socialiste, et non de « Bennoo ». En effet, parmi les 22 figurent le père, la tante et le cousin germain du maire : Nguirane Ndoye, membre du Conseil des Sages du Ps, Haby Ndoye, responsable Ps, Ousmane Diop, ancien patron des Jeunesses Ps de la 1ère Coordination. Les autres sont aussi connus comme responsables ou sympathisants socialistes : El Hadji Ibra Paye, Chef de quartier, Weuly Yaye Ba, Baye Ali Paye, Adja Arame Ciss, Awa Niang, ancienne responsable des Femmes de la 1ère Coordination, Ass Diack, Chef de quartier à Rebeuss, Kiné Diagne, Amar Sokhna Diop dit Taras, 1ère adjoint au maire et Secrétaire général de la 1ère Coordination, Mamadou Tacko, Chef de quartier à Niaay Thioker, Ndèye Ndella Diop, responsable des femmes de la 1ère Section Ps (Plateau), Ola Samb et Issakha Ndir, dignitaires lébous, Baba Hanne, Pape Alassane Ndoye, Awa Ndoye, Soda Samb. Et comme pour mieux éclairer le caractère sectaire des décisions du maire, les frondeurs relèvent qu’au moment où aucun allié de « Bennoo » (Afp ou Ld) ne figure sur la liste, on y trouve deux « libéraux dissidents » qui ont quasiment tourné le dos à leur parti pour soutenir Alioune Ndoye : Mbaye Tall et Sidy Sow, Chef de quartier Cité capverdienne. À en croire nos interlocuteurs, un seul des pèlerins sort du lot : Thierno Ousmane Abdalla Ba, adjoint Imam Kaay Findiy, à qui ils ne connaissent aucune appartenance.

Cheikh Mbacké GUISSE

lasquotidien.info

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