XALIMA NEWS – La situation ne s’est pas encore stabilisée en Gambie où l’on nous signale qu’un de nos compatriotes est entre les mains de la Police gambienne, précisément de la NIA. Chauffeur, il avait transporté de Ziguinchor à Banjul un ressortissant espagnol, topographe de profession, qui devait prendre l’avion pour rentrer dans son pays. Notre compatriote dont l’identité ne nous a pas été révélée pour l’instant, avait garé le véhicule devant un hôtel de Banjul, avant de passer la nuit chez un de ses parents. Il ne sera pas servi par les évènements puisqu’au même moment se déroulait le coup d’Etat qui, comme nous le savons, va foirer du fait de son manque de préparation. Notre compatriote a été interpellé après une fouille systématique de la 4×4 à bord de laquelle le ressortissant espagnol avait été transporté la veille. Il faut dire qu’il n’a pas non plus été servi par le matériel sophistiqué du véhicule spécialisé dans des tâches de topographie. C’est cela d’ailleurs qui a intrigué la Police gambienne qui continue à interroger notre compatriote depuis mercredi passé. Les autorités sénégalaises ont beau tenter de rassurer celles gambiennes que la personne interpellée n’a rien à voir avec les faits incriminés, pour le moment Banjul reste sourd à des assurances de l’ambassadeur sur place, le Professeur Saliou Ndiaye qui a remplacé il y a quatre mois, Babacar Diagne, présentement ambassadeur du Sénégal à New-York. Depuis que le Président Jammeh a débarqué dans la nuit de mardi à mercredi dans la capitale gambienne après une escale à N’Djamena, en provenance de Dubaï où il était en visite privée, le sang ne cesse de couler. “Ceux qui prônent et parrainent un changement de régime par la violence doivent savoir qu’ils n’agissent pas seulement en violation des droits de l’Homme et des intérêts légitimes des victimes, mais aussi contre la volonté de Dieu Tout- Puissant. C’est pourquoi ils ne réussiront jamais”, a-t-il affirmé mercredi soir dans un message à la Nation, à l’occasion du Nouvel An, sa première déclaration publique depuis deux jours. “Ceux qui jouent avec Dieu le paieront cher”, a-t-il menacé, sans citer de nom. Les corps des assaillants tués lors de l’attaque lui avaient été présentés au palais présidentiel. Plusieurs organisations de défense de droits de l’Homme dénoncent depuis quelques jours des arrestations arbitraires et craignent que les personnes arrêtées ne soient simplement exécutées par Yaya Jammeh dont les méthodes violentes sont célèbres à travers le monde.
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