Après son accession à la tête des Etats-Unis en janvier 2009, Barack Obama avait effectué une première visite sur le continent africain en se rendant au Ghana, pays où l’alternance n’est pas un vain mot (lors des présidentielles 2008, l’opposition l’avait emporté avec 50,23% des voix malgré des contestations du parti au pouvoir).
Selon la Maison-Blanche, Barack Obama voyagera probablement à nouveau sur le continent africain en 2011. Aucune décision n’a encore été prise concernant les pays dans lesquels il se rendra. Selon le conseiller Ben Rhodes, les pays avec des modèles démocratiques seront privilégiés. Dans tous les cas, le président américain ne pourra se rendre sur le continent que cette année car au cours de l’année 2012, il sera occupé à préparer les prochaines élections présidentielles.
L’arrivée à la tête des Etats-Unis de Barack Obama dont le père est kenyan, avait suscité une forte attente sur le continent africain, mais le président américain a du se concentrer très rapidement sur les dossiers les plus urgents et les plus prioritaires pour l’administration américaine, à savoir le retrait d’Irak, la situation Moyen-Orient, la lutte contre les talibans, les relations avec la Russie…
L’administration Obama regarde de près la quinzaine d’élections présidentielles qui auront lieu à travers le continent au cours de l’année 2011, y compris dans deux pays anglophones très importants : le Zimbabwe et le Nigeria. Actuellement, deux élections retiennent l’attention de Etats-Unis : le référendum au Soudan et les présidentielles ivoiriennes. Le président américain aurait évoqué le référendum au Soudan dans presque toutes ses conversations avec ses homologues russes et chinois, tous deux capables d’influencer le gouvernement central de Khartoum.
Le mois dernier, lors d’un meeting à la Maison-Blanche avec ses conseillers à la sécurité nationale et ses ambassadeurs aux Nations-Unies, le premier sujet évoqué fut le Soudan. En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, Barack Obama a essayé de joindre Laurent Gbagbo deux fois : la première en rentrant d’Afghanistan, alors qu’il se trouvait à bord d’Air Force One (Paul Yao N’dré venait de déclarer Laurent Gbagbo vainqueur). La seconde fois une semaine plus tard.
Mais laurent Gbagbo n’a pris aucun des deux appels du président américain, préférant éviter le contact. N’ayant pu parler au président sortant, Barack lui avait écrit, faisant comprendre que les Etats-Unis étaient prêts à le soutenir dans le cas où il se retirait, mais que ses options seraient limitées s’il s’accrochait au pouvoir.
Barack Obama au Kenya alors qu’il n’était encore que sénateur
Ben Rhodes, l’un des conseillers à la sécurité nationale de Barack Obama dit que la Maison-Blanche comprend que l’implication américaine dans la politique africaine puisse être interprétée comme de l’ingérence.
Mais affirme que Barack Obama peut parler aux dirigeants africains avec « un niveau de franchise unique », qui reflète ses liens personnels avec un continent où vivent encore bon nombre de membres de sa famille. Les officiels américains perçoivent également la stabilité politique du continent africain comme positive pour les intérêts américains sur le long terme car elle permettrait de contrer la montée du terrorisme dans certaines régions de l’Afrique et contrebalancer l’influence croissante de la Chine sur le continent.
Selon ce qu’un officiel américain a confié à l’Associated Press, les Etats-Unis ont été pris par surprise lorsque plusieurs pays africains se sont alignés sur les positions chinoises (et non les positions américaines) lors du sommet sur le changement climatique de Copenhague en 2009. Toujours selon l’officiel américain, l’administration américaine doit convaincre l’Afrique que les intérêts africains sont mieux préservés par les Etats-Unis.
grioo.com
le intérets africain devrait étre mieux preservér par les africain