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Bataille sur l’affaire des autorisations de pêches: Khouraïchi Thiam durcit le ton et s’ouvre au dialogue

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La polémique autour des autorisations de pêche est loin de connaître son épilogue. Si le Groupement des armateurs et industriels de la pêche au Sénégal (Gaipes) s’apprête à monter au front à travers sa marche du mercredi 30 mars prochain, le Ministre de l’Economie Maritime, Khouraïchi ne démord pas dans sa position, même s’il se dit prêt au dialogue.

Le ministre de l’Economie maritime, Khouraïchi Thiam ne compte pas lâcher du leste dans l’affaire dite des autorisations de pêche qui oppose son département au Groupement des armateurs et industriels de la pêche au Sénégal (Gaipes). Interpellé sur la question, au terme de la cérémonie d’ouverture des négociations Sénégal/Fédération de Russie, hier, lundi 28 mars à Dakar, le ministre de l’Economie maritime a tenu à préciser que « ce ne sont pas des licences mais tout simplement d’autorisations de pêche ».

Avant d’ajouter : « Si je n’étais pas autorisé moi-même à délivrer ces autorisations de pêche, je ne l’aurais pas fait ». En réalité, a précisé Khouraïchi Thiam, « nous avons en face de nous un stock de 1 450 000 tonnes de poissons qui nous vient de la Guinée Bissau et qui est Sénégalais, pendant quatre mois de janvier à avril ». A l’en croire, « C’est un stock auquel n’accèdent pas les Sénégalais : ni la pêche artisanale, ni la pêche industrielle. Dans le temps et jusqu’à cette année, ce sont des bateaux étrangers que l’on dit bateaux pirates qui viennent qui pêchent et qui partent sans rien laisser au Sénégal. Les Sénégalais ne peuvent pas y accéder ». M. Thiam fait savoir : « Nous avons imaginé une possibilité c’est de demander à des bateaux de pays étrangers de signer avec nous un protocole d’accord à partir duquel, ils peuvent pêcher librement mais en versant pour chaque tonne de poisson, pêcher 35 dollars. La Mauritanie leur réclame 37 dollars, le Maroc 26,5 dollars.

Au Sénégal quant on réclame 35 dollars, il n y a aucun mal. Quand on dit que nous détruisons l’écosystème, je dis non. Nous avons des savants, des techniciens, des scientifiques mais dans les autres pays il y en a également ». Et de lancer : « En Mauritanie, en Gambie, en Guinée Conakry, au Maroc, en Guinée Bissau, tous ces pays autorisent la pêche au niveau de ce stock. Je ne comprends pas pourquoi le Sénégal s’y refuse autant que ça va nous rapporter de l’argent. Ce n’est pas de l’argent qui vient au ministère mais ça va directement au trésor public. Le ministre de l’Economie et des Finances fera ce qu’il veut de cet argent. Je suis persuadé que c’est une plus-value pour le Sénégal ».

Le ministre de l’Economie Maritime pense que « Ce que l’on dit autour de cette question, ils sont libres de le dire. Certains sont allés jusqu’à dire que Khouraïchi cherche de l’argent pour la campagne électorale de Wade. Je crois qu’il y a une autre manière de chercher de l’argent pour le Président de la République qui est une figure internationale. Quant il voudra avoir de l’argent, il n’ira pas le chercher à l’extérieur. Il sait comment faire pour avoir de quoi battre campagne en 2012 ». Avant de lancer : « Que ça leur plaise ou non, Abdoulaye Wade va passer en 2012. Ils ont politisé ce débat. On aurait dû se limiter aux questions techniques, scientifiques. Nous avons répondu valablement et ce sont nos techniciens qui l’ont fait ». Pour le reste, poursuit M. Thiam, « ils disent qu’ils veulent marcher.

Le Sénégal est un pays de liberté. On va les laisser marcher mais je suis ouvert à toute discussion sur ce problème ». Sur cette même dynamique, le ministre de l’Economie Maritime de rappeler : « Dans le temps, ce qui se passait c’était scandaleux. On les laissait pêcher et il y’avait des dessous de table. J’ai dis que ces dessous de table, il faut les supprimer. Il faut que cet argent aille au trésor et nous l’avons légalisé par la signature d’un protocole. Il n’y a rien d’autre. Si ça fait mal à certains qui disent « maintenant qu’il faut éliminer Khouraïchi (ndlr : son nom). Il faut tout faire pour qu’il parte », alkhamdoulilah, je rends grâce à Dieu ».
sudonline.sn

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