Les élections au HCCT viennent de confirmer la thèse énoncée depuis les Locales de 2014, et confirmée avec le Référendum sur la Réforme de la Constitution, selon laquelle, BBY ne peut s’en sortir, électoralement, sans l’implication totale de ses principales composantes, à savoir l’APR, le PS, l’AFP et la Gauche.
Le signal a été donné dès les Locales de 2014, lorsque des ténors de l’APR ont cru que BBY était politiquement devenu sans objet, et qu’il faillait le remplacer par un nouveau Rassemblement autour du Président de la République et de son Parti, l’APR.
A Dakar, à Thiès, comme à Ziguinchor, cela a conduit à confectionner des listes de candidats au nom de BBY, au profit de l’APR, dans lesquelles, la marginalisation des autres composantes de BBY a produit des défections et des votes sanctions, auxquelles s’est ajoutée la crise de leadership au sein de l’APR, pour aboutir à la victoire de Taxawu Dakar avec Khalifa Sall à la tête, à celle de REWMI à Thiès, avec Idrissa Seck à sa tête, et à celle de l’UCS, à Ziguinchor, avec à sa tête Baldé.
Pourtant, à Dakar et à Thiès, l’érection des Communes d’Arrondissement en Communes de Plein exercice qui a mis fin à l’opposition des élus des Communes d’Arrondissement à l’Acte 3 de la Décentralisation, avait créé une cassure politique dans leurs ambitions politiques, entre Khalifa Sall et Idrissa Seck, d’une part, et les élus des Mairies d’Arrondissement d’autre part.
Mais le fait d’avoir privilégié l’APR, dans les listes électorales aux Locales, a fait basculé des élus non APR de Dakar et de Thiés dans les rangs de Taxawu Dakar et de Rewmi.
Cette même dynamique a suscité à Ziguinchor, des listes de BBY parrallelles autour du RDS de Robert Sagna, et du FEDES de Haidar.
C’est ce signal politique fort, donné par les autres composantes de BBY, qui avait amené le Président de la République, Président de BBY, à remettre cette Coalition au centre de la lutte politique du pouvoir.
Ce recentrage s’était traduit par la mise en place d’organes officiels de gouvernance de BBY, et la mise en place d’un Directoire de campagne inclusif, notamment à Dakar, durant la campagne au référendum sur la Réforme de la Constitution qui s’est soldé par une écrasante victoire à Dakar, à Thiès et à Ziguinchor.
C’est cette dynamique inclusive que l’on attendait aux élections au HCCT, mais qui ne s’est pas produite malheureusement.
En effet, pour éviter des guerres de leadership dans son Parti à Dakar, le Président de l’APR a décidé d’exclure des listes de Dakar, son propre l’PR, en confiant le destin électoral de BBY à Dakar au PS et à l‘AFP, des partis en crise existentielle dans le Département de Dakar, en excluant la composante de Gauche de BBY.
Il est vrai qu’à Dakar, il y a plus d’élus locaux PS et AFP que la Gauche, mais croire que le peu d’élus locaux qu’elle possède, ne compte pas, et que l’APR, au sein de ses leaders à Dakar, tout le monde accepte une victoire au nom de BBY sans eux, qui va montrer leur inutilité politique à Dakar pour sa conquête, ne repose sur aucune analyse des rapports de force dans ce Département.
Cela s’est traduit par la victoire de « And Taxawu Dakar ».
De même, le fait que l’APR de Ziguinchor ait tablé sur une cission de l’UCS, au détriement d’une alliance avec le FEDES et le RDS, a fait perdre les Départements de Ziguinchor et de Oussouye à BBY.
Dans le Département de Thiès, Rewmi a perdu son pari pour le boycott en oubliant les intérêts politiques de ses élus locaux, contrairement au PDS, qui s’est engagé à fonds, pour ne pas être en rupture avec ses élus locaux.
Dans le Département de Thiès, c’est l’impertinence du choix d’Idissa Seck qui a fait gagner BBY, alors qu’à Boukiling, dans la région de Ziguinchor, et à Foundiougne, dans la région de Fatick, c’est l’adversité au sein de l’APR, qui a fait perdre ces deux Départements.
Donc, les leçons tirées des élections au HCCT sont les derniers et ultimes défis à relever pour BBY, pour gagner les Législatives de 2017, et conserver le pouvoir pour remporter un second mandat en 2019.
Ces élections ont montré les deux véritables « tendons d’Achille » de BBY pour continuer à conserver le pouvoir.
Ce sont, d’une part, la crise de leadership au sein des structures de base de l’APR, et, d’autre part, la marginalisation, à la base, de la composante de Gauche de BBY.
Il est devenu évident, qu’il ne suffit plus pour la composante de Gauche de BBY qu’elle soit prise en compte au niveau national. Il est devenu impérieux pour BBY, d’être aussi inclusif au niveau local.
C’est pour cette raison que les Législatives de 2017 constituent la dernière opportunité pour tester de la cohésion, de la viabilité et de la solidarité de BBY, en perspective de la Présidentielle de 2019.
Ibrahima SENE PIT/SENEGAL/BBY/CDS
Dakar le 9 /9/ 2016
BBY quels défis à relever pour la conquête de Dakar, de Thiès et de Ziguinchor ?
Date:
remorquage rek , toute la stratégie de cette gauche consiste à faire croire à l’APR qu’elle ne peut aller sans eux.Alors que la gauche à elle seule ne peut avoir le moindre député.ce vieux est dangereux.
Ce gars là est un mange mil. Les ex de miferso confirment.