Léopold Sédar Senghor avait Yandé Codou Sène et ses mythiques envolées ; Abdou Diouf a vu ses 19 ans de pouvoir accompagnés par El Hadj Mansour Mbaye (toujours membre du comité central du Ps) et les inoubliables «l’homme de Taïf, l’homme de Maïdiguri» pour parler du «gardien de la Constitution» ; sous Wade et le Sopi, Abdoulaye Mbaye Pekh n’a laissé la place à personne, théorisant «l’homme des inaugurations».
Alors quid de l’Apr ? Un détail qui n’a pas pu passer inaperçu lors de la visite, jeudi 16 janvier, du président Macky Sall à Ndiassane, c’est bien la prestation de l’animateur Bécaye Mbaye qui faisait office de micro central dans la résidence du khalife des Khadres, Cheikh Bou Mohamed Kounta. Il a encore remis une couche pour rappeler qu’il est un inconditionnel du parti présidentiel. «Président, fasse Dieu que vous ayez un second mandat.
Vous l’aurez même, car tout ce que nous souhaitons sur cette terre se réalise», a dit Bécaye Mbaye, célèbre animateur de lutte sur la 2Stv, déclenchant les applaudissements nourris de la foule et les hochements de tête approbateurs du présidium. Certes, le «griot» attitré du président est le député Farba Ngom –son compagnon des premières heures-, mais il est piètre «wolophone». Par contre, personne parmi les communicateurs traditionnels n’aurait l’idée d’empiéter sur les plates-bandes de Farba Ngom quand il s’agit du Fouta et de certaines familles religieuses.
Mais concernant certaines contrées, l’homme à la moustache d’Hitler est out malgré sa bonne volonté. C’est dans cette brèche que s’est engouffré Bécaye Mbaye avec grand boubou et bonnet. Lors de la cérémonie de Ndiassane, il avait l’avantage d’appartenir à la confrérie Khadriya qui accueillait le président de la République.
Vendredi dernier, Bécaye Mbaye a encore démontré qu’il monte en puissance dans la galaxie «apériste». En effet, à l’occasion de la présentation des vœux de la presse au président de la République, au palais, dans le cadre d’un dîner dans la salle des banquets, il a été le dernier à prendre la parole, ce que beaucoup n’ont pas pu faire. Il a profité de l’occasion pour rendre hommage à l’ancien directeur de «Walf Fm», Mame Less Camara qui lui a mis le pied à l’étrier en faisant de lui un animateur alors qu’il était sans grande expérience.
Il faut souligner que, contrairement à beaucoup d’intellectuels et investisseurs en politique, rares sont les communicateurs politiques qui transhument après la perte du pouvoir. Leur doyen El Hadj Mansour Mbaye restera fidèle au Ps tandis que Mbaye Pekh n’a pas son pareil pour mobiliser les libéraux depuis leur défaite de février-mars 2012.
Tout comme la diva Adja Kiné Lam qui a confirmé son ancrage au Pds (elle fut socialiste avant 2000). Bécaye Mbaye anime «Bantamba», une émission consacrée à la lutte sur la 2Stv et est propriétaire de la station de radio «Fm Sénégal».
Source: Enqueteplus.com
J’avoue honnêtement n’avoir pas lu l’article, le titre m’ayant suffi pour avoir sa quintessence !
Au Sénégal, nous nous caressons le nombril en affirmant vivre dans un pays démocratique alors que dans beaucoup de domaines nous en sommes à des années-lumière.
Dans les pays démocratiques, il ne viendrait jamais à l’esprit d’un journaliste, d’un animateur, de la presse et d’un média, public comme privé, d’afficher clairement son appartenance politique tout en continuant de faire son travail, le même comme si de rien n’était.
Acceptons d’être ce que nous sommes réellement, c’est à dire une démocratie à la sauce «tiébou dieune » ou bien alors combattons ce qui se pratique dans notre pays et qui ternit surtout notre image de « pays en voie de démocratisation » !
Chaque citoyen est libre de voter pour le candidat de son choix, dans toutes les élections mais aucun hommes de médias ne doit avoir l’outrecuidance d’afficher le sens à fortiori d’appartenir à un parti politique!
ne faites pas ça bécaye,n’allez pas renforcer ceux qui traitent les valeureux guéweuls de tous les noms d’oiseaux,montrez leur de quoi vous etes capable,depûis la nuit des temps