Les visites politiques du chef de l’État, Macky Sall et chef de file de la coalition Benno Bokk Yakaar, vendredi prochain dans les villes de Tambacounda et Kaolack risquent d’être des plus tumultueuses.
En prélude à cette descente dans l’ex-région du Sénégal oriental, le Président Macky Sall a reçu en audience le maire de Kédougou, Ousmane Sylla, président du Mouvement Forces citoyennes pour le progrès (MFCP), tombeur de la coalition Benno Bokk Yakaar dans la ville aurifère lors des élections locales du 23 janvier 2022.
Une audience qui reste au travers de la gorge des responsables de la mouvance présidentielle d’autant plus qu’Ousmane Sylla, pour leur faire mordre la poussière, avait bénéficié des soutiens de certains leaders locaux de l’opposition dont les listes étaient rejetées comme Moustapha Guirassy de Yewwi Askan Wi. Également, des responsables de l’Alliance pour la République dont un Secrétaire d’État, tapis dans l’ombre, avaient soutenu la candidature de Ousmane Sylla, un jeune leader industriel dans les domaines de la sidérurgie et de l’automobile, à la mairie de Kédougou.
Une pilule d’autant plus difficile à avaler avec la convocation du même Ousmane Sylla ce vendredi 11 mars à Tambacounda par le président de la République, Macky Sall, en même temps que les leaders locaux de la mouvance présidentielle. Pour ces responsables locaux, il n’est pas question de se retrouver avec leur bourreau. Et ce, quelles que soient les promesses de Macky.
De son côté, l’opposition qui avait cru gagner Kédougou avec ce dissident de la mouvance présidentielle crie à la trahison. Autre point de tension, les responsables locaux de la mouvance présidentielle de la capitale orientale ne veulent aussi pas fumer le calumet de la paix avec leurs frères qui avaient créé des listes parallèles ou soutenu l’opposition. Les proches du maire de Tambacounda, Pape Banda Diète qui était parti sous la bannière du Parti socialiste, ne veulent point entendre parler de retrouvailles avec Sidiki Kaba, ministre des Forces armées.