Sept mois après sa condamnation par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), l’homme d’affaires Ibrahim Aboukhalil, alias Bibo Bourgi, a vu tous ses biens confisqués par l’État du Sénégal. Selon « Jeune Afrique », ses sociétés dont il est actionnaire et le patrimoine immobilier qu’il détient sont désormais propriété de l’État. Et ses comptes bancaires, à Dakar comme à Monaco, ont également été saisis en vertu d’une disposition du jugement de la CREI rendu en mars contre Karim Wade et sept co-accusés, renseignent nos confrères. « Il ne dispose plus d’aucun moyen de paiement au Sénégal, même pour le prélèvement automatique de son assurance médicale », s’indigne Me Corinne Dreyfus-Schmidt, membre de son pool d’avocats. Depuis la mi-septembre, l’agent judiciaire de l’État, Antoine Félix Diome, est en effet passé à l’offensive. Cet ancien adjoint du procureur spécial près la CREI, qui avait été le principal artisan de la procédure pour enrichissement illicite contre Karim Wade, a été nommé à cette fonction au lendemain du jugement. C’est donc à lui que revient la tâche de défendre les intérêts du Sénégal en matière d’exécution de la condamnation, mais aussi de superviser l’action des avocats de l’État dans le cadre des recours déposés par Bibo Bourgi devant plusieurs instances arbitrales régionale ou internationales.
Leral