XALIMANEWS-Le coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), docteur Doudou Sène, a divulgué à Dakar, lors d’une réunion avec l’Association des journalistes en santé, population et développement (AJSPD), les chiffres alarmants de l’année 2023 concernant le paludisme au Sénégal.
Sur un total de 7196 cas d’hospitalisation liés au paludisme enregistrés, 199 ont abouti à des décès. “Il y a une faible complétude des données, avec 26,66%, à la date du 31 janvier 2024”, a-t-il relevé dans des propos recueillis par l’Aps, évoquant “l’impossibilité” de mener des “analyses épidémiologiques”, à laquelle s’ajoutent “les insuffisances dans la gestion des intrants au niveau opérationnel”.
Il a identifié trois zones de prévalence du paludisme, avec des pourcentages variables de cas et de décès, notant que les régions du sud et du sud-est demeurent des foyers de transmission intense, principalement en raison de la sous-utilisation des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA).
En réponse, une campagne de distribution ciblée de MILDA a été menée, visant spécifiquement les talibés, avec 35 239 bénéficiaires dans 633 écoles coraniques.
Pour éliminer le paludisme au Sénégal, le docteur Sène a souligné la nécessité d’améliorer la collecte et la qualité des données, de mobiliser les ressources locales, de coordonner les efforts transfrontaliers et de cibler les populations à haut risque.
Il a également mis en avant la « mise à l’échelle de la documentation et de l’investigation dans tous les districts en pré-élimination ».