Le dossier sur les assassinats, qui auraient été commis par des militaires, de deux ministres bissau-guinéens le 05 et 06 juin 2009 a été remis à la justice militaire. C’est ce que nous a dit le procureur général, Maître Amine Michel Saad, au cour d’une interview. « Les présumés auteurs de l’assassinat sont tous des militaires et la loi stipule que des militaires ne peuvent être jugés que par un tribunal militaire quand ils sont auteurs d’un crime », a déclaré le procureur général de la République.
Le 5 juin 2009, trois semaines avant l’élection présidentielle, un des candidats, le ministre de l’Administration territoriale, Baciro Dabo, ainsi qu’Helder Proença, ex-ministre de la Défense (2005-2007), et deux autres gardes du corps de l’ex-ministre de la Défense avaient été tués par des militaires qui, selon le gouvernement, devaient les arrêter pour leur « présumée participation » à un complot contre le pouvoir.
Selon le ministère de l’Intérieur, la tentative de putsch visait à « éliminer physiquement » le chef d’état-major de l’armée par intérim José
Zamora Induta, et le Premier ministre Carlos Gomes Junior.
Deux ans après les faits, le Ministère public décide de classer sans suite le dossier de poursuite engagée contre certaines personnalités politique notamment Daniel Gomes, Marciano Silva Barbeiro, Faustino Fudut Imbali, Aristides Gomes, les officiers Sandji Fati, Alfonso Té…. La plupart des personnes épinglées se trouvent hors du pa